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Articles

Volume 17, Spring/Printemps 1983

The Domestic Textile Industry in the Region and City of Quebec, 1792-1835

Soumise
octobre 29, 2010
Publié-e
1983-01-01

Résumé

An analysis of textile equipment, homespun and imported cloth in over 400 postmortem inventories of the inhabitants of the region and City of Quebec during four periods betiveen 1792 and 1835 (1792-1796, 1806-1812, 1820-1825 and 1830-1835), provides onewith a basis for analyzing the domestic production of cloth and the role of imported cloth in householdwardrobes. A consideration of these documents, as well as others, such as labour contracts (engagements,), commercial correspondence, census returns and newspapers led to the conclusion that although approximately 40% to 50% of rural residents possessed enough equipment to produce cloth, over 50% of important articles of their clothing, such as pants, vests, summer and winter coats and dresses, were imported. In contrast to rural resident who made all of their household linen and much of their clothing, urbanités possessed only small amounts of homespun material. Whereas members of the working class possessed a limited amount of homespun cloth, and especially of household linen, élite residents of the City, such as military officers, merchants and professionals, clad themselves in imported clothing. Although members of social groups were attired in a wide range of clothing of different styles, their profession, social status, and, occasionally, their ethnic origin, were usually easily recognized by the type of clothing they were wearing. While members of the élite wore fine clothing made-up by British tailors, working-class families wore less expensive imitations or coarser, but warmer and more durable cloths of wool and linen, made-up by milleners and housewives. The appearance of larger quantities of cotton cloth in merchants' stores, in the early nineteenth century, provided inhabitants with a greater choice of materials and clothing styles, and may have been one of the reasons for the reduction in the production of homespun linen and wool. The role of colonialism in discouraging domestic industries in Loiver Canada while encouraging the importation of manufactured goods from Great Britain, played an important role in the failure of the local textile industry to meet the needs and desires of the population for cloth and clothing. By the time leaders such as Papineau began encouraging the replacement of foreign textiles by domestic products, both the clothing habits of the local population and the Loiver Canadian economy were so dependent on British imports that it was virtually impossible to change the existing situation. Since the intervention of the British A rmy in the conflict between Papineau and his follotuers and the colonial government put an end to the patriots' campaign to encourage the domestic textile industry, it is difficult to speculate on the long term results of the nationalist program. The incresed interest shown by rural and urban residents in the possession of homespun cloth, is an indication, hoivever, of the importance of the local leadership's role in encouraging domestic textiles. Résumé Le matériel servant à la fabrication des tissus et les vêtements faits à la maison et importés recensés dans plus de 400 inventaires après décès de la région et de la ville de Québec, au cours de quatre périodes situées entre 1792 et 1835 (1792-1796, 1806-1812, 1820-1825 et 1830-1835), permettent d'analyser la production domestique et l'importance des importations dans le domaine vestimentaire. Ces inventaires et d'autres documents comme des contrats de travail (engagements), des lettres commerciales, des rapports de recensements et des journaux, portent à croire que, même si environ 40% à 50% des habitants des régions rurales possèdent un matériel suffisant pour produire des tissus, plus de la moitié des principaux vêtements (pantalons, gilets, robes, manteaux d'été et d'hiver, etc.) sont importés. Contrairement aux ruraux, qui fabriquent tout leur linge de maison et une bonne partie de leurs vêtements, les citadins portent peu d'étoffes tissées sur place. Les membres de la classe ouvrière possèdent une quantité limitée de tissu de fabrication domestique, spécialetnent du linge de maison, mais l'élite (officiers militaires, marchands, professionnels, etc. ) de la ville préfère les importations. Malgré la diversité des tenues vestimentaires chez les membres des divers groupes sociaux, on peut habituellement reconnaître la profession, le rang social et, à l'occasion, l'origine ethnique d'une personne en observant ses vêtements. L'élite porte des vêtements de luxe confectionnés par des tailleurs britanniques tandis que les familles de la classe ouvrière se contentent d'imitations moins coûteuses ou de tissus plus grossiers, mais plus chauds et plus durables de laine et de lin, fabriqués par les modistes et les ménagères. L'apparition de grandes quantités d'étoffes de coton chez les marchands au début du XIXe siècle offre aux habitants un plus grand choix de tissus et de styles vestimentaires, et c'est peut-être l'une des raisons de la baisse du tissage domestique du lin et de la laine. En défavorisant les industries domestiques du Bas-Canada au bénéfice de l'importation de produits fabriqués en Grande-Bretagne, le colonialisme a largement empêché l'industrie textile locale de répondre aux besoins et aux désirs de la population. A l'époque où des dirigeants comme Papineau commencent à favoriser le remplacement des textiles étrangers par des produits locaux, les habitudes vestimentaires de la population locale, tout comme l'économie du Bas-Canada, sont tellement tributaires des importations britanniques qu'il est pratiquement impossible de renverser la situation. L'intervention de l'armée britannique dans le conflit entre les partisans de Papineau et le gouvernement colonial ayant mis un terme à la campagne des Patriotes pour encourager l'industrie textile nationale, il est difficile d'évaluer les résultats à long terme du programme nationaliste. Toutefois, le goût déplus en plus prononcé des ruraux et des citadins pour les tissus faits à la maison témoigne de l'influence des dirigeants locaux dans la promotion des textiles domestiques.