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Articles

Volume 72, Fall/Automne 2010

"She must not stir out of a darkened room": The Redpath Mansion Mystery

Submitted
November 15, 2011
Published
2011-01-01

Abstract

This paper accounts for private life in a prominent Gilded-Age Montreal bourgeois household as revealed in the sudden glare of publicity generated by a violent double shooting. We show how the tragic deaths of a mother and her son re-enforced fragile class connections between propriety and wealth, family relations and family image. Drawing on diaries, photographs and newspaper accounts, as well as published novels and poetry, we argue that the family deployed architecture, both the spaces of its own home and public monumental architecture in the city, to follow the dictates of a paradoxical imperative: intimacy had to be openly displayed, family private matters enacted in public rituals. The surviving family quickly began a series of manoeuvers designed to make secret the public event, and re-inscribe the deaths within class norms of decorum and conduct. The house itself, we claim, as a material object, figures in the complex interplay of inter-connected social relationships, behaviours and narratives that produce bourgeois respectability. Résumé Cet article relate la vie privée dans une éminente maison bourgeoise de l’âge d’or de Montréal, telle qu’elle s’est révélée sous l’éclairage brutal de la publicité occasionnée par une violente fusillade. Nous y montrons comment les morts tragiques d’une mère et de son fils ont renforcé de fragiles connexions de classe entre la propriété et la richesse, les relations familiales et l’image de la famille. En se basant sur des journaux intimes, des photographies et des articles de journaux, ainsi que sur des romans et des poésies publiés, nous avançons l’idée que la famille exposait l’architecture, autant les espaces de son propre foyer que l’architecture monumentale publique de la ville, pour se plier aux diktats d’un impératif paradoxal : l’intimité devait être ouvertement montrée, les problèmes familiaux privés joués dans des rituels publics. Les survivants de la famille ont rapidement entamé une série de manœuvres pour réduire au secret l’évènement public et pour réinscrire les personnes décédées au sein de normes de classe, de décorum et de conduite. Nous avançons que la maison elle-même, en tant qu’objet matériel, est présente dans le jeu complexe des relations sociales interconnectées, des comportements et des récits qui produisent la respectabilité bourgeoise.