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Articles

Volume 51, Spring/Printemps 2000

Une muséologie volontariste en Provence: la galerie du costume au Museon arlaten (Arles) à l'épreuve de l'enquête ethnologique

  • Danièlle Dossetto
Submitted
October 29, 2010
Published
2000-01-01

Abstract

In 1896, a time when women dressed conservatively, the women of a regional movement in Provence (le Félibrigej started wearing a particular costume, which became a major focus of the collection and exhibits of the Museon arlaten. The exhibit took on even greater importance in 1941 under the Vichy regime, which encouraged the preservation of cultural folklore. Since then, the exhibit has hardly changed. What does the exhibit present and also not present (or not say)? How does the exhibit support the regional cause? To answer these questions, published documents and archives were consulted and a lengthy field study was undertaken. The two-part analysis first examines a linguistic paradox, then discusses the history of clothing developed at the museum, illustrating the manner in which knowledge of the evolution of "fashion" has changed into a sense of duty about conserving costume. The author has studied the exhibit from the point of view of science and of the local population. Résumé Né en 1896 d'un mouvement provençal régio-naliste (le Félibrige) et implanté dans une aire vestimentaire féminine conservatrice, le Museon arlaten fait d'emblée du costume un sujet majeur de collection et d'exposition. Son espace de présentation prend encore plus d'importance en 1941, sous le régime de Vichy favorable au folklore, avec une exposition non significa-tivement modifiée depuis. Que montre-t-elle mais aussi ne montre-t-elle (ou ne dit-elle) pas ? En quoi est-elle au service de la cause régionale défendue ? Pour répondre à ces questions, des documents publiés et archivistiques sont exploités, de même qu'une longue enquête de terrain. L'analyse en deux parties se penche d'abord sur un paradoxe de nature linguistique, puis traite de l'histoire vestimentaire développée au musée, montrant comment la connaissance de l'évolution de la « mode » se transforme ici en devoir de maintien du costume. L'auteure procède à une double évaluation de l'exposition, du point de vue de la science et de celui de la population locale.