Selon l'hypothèse de l'additivité de Paivio (1975) des stimuli de différentes sources favorisent le rappel d'un item. Par contre, on sait peu de choses sur l'additivité d'images ou de mots prononcés dans des conditions de lecture où les sujets ont le temps de se créer des images mentales et de la parole interne. La présente étude se penche sur l'existence de l'additivité pour l'apprentissage du vocabulaire concret en langue seconde en présentant simultanément jusqu'à trois types de stimuli. Les sujets sont 50 étudiants anglophones de niveau universitaire apprenant l'espagnol comme langue seconde. Les résultats obtenus suggèrent que quand le langage intérieur et l'imagerie mentale surviennent, l'ajout de stimuli supplémentaires n'améliore pas le rappel. Dans ces circonstances, le rappel semble dépendre davantage de la longueur du mot et des stratégies d'apprentissage individuelles qui consistent probablement en des répétitions mentales et en l'association des nouveaux items aux connaissances déjà acquises.