Many authors writing about female industrial workers in the past have created a profoundly negative image of both their work and their lives. They have stressed the obstacles to their involvement in labour organizations and in demonstrations of working class militancy to the point that women workers often appear as constantly oppressed, powerless victims. An examination of women employed in the Quebec cotton mills between 1891 and 1951 reveals a more complex reality. What follows is part of a more extensive study based in large part on interviews with four cohorts of female workers. Although nearly all gave a positive assessment oftheyears they spent in the mills, by comparing changes in the demographic characteristics of the female workforce and in the kind of work women performed, it is evident that woman's position within the industry was eroded as the twentieth century progressed. The marginalization of female operatives, brought about by a combination of economic, technological and cultural factors, resulted in a decrease in their labour activism.
Résumé
De nombreux auteurs nous ont présenté dans le passé une image profondément négative du travail et de la vie des femmes employées dans l'industrie. Ils ont insisté sur les obstacles à la participation des femmes à la vie syndicale et aux démonstrations de militantisme de la classe ouvrière, au point que ces femmes nous apparaissent souvent comme d'impuissantes victimes constamment opprimées. Une étude des ouvrières employées dans les filatures du Québec entre 1891 et 1951 révèle une réalité plus complexe. On pourra lire ici une étude plus élaborée, reposant en large partie sur des interviews menées auprès de quatre groupes d'ouvrières. Malgré le bilan positif que presque toutes font de leurs années passées dans les filatures, lorsqu'on examine les changements survenus dans les caractéristiques démographiques de la main-d'œuvre féminine et dans le genre de travail que celle-ci exécutait, on observe une érosion progressive de la position des femmes au sein de l'industrie durant la première moitié du XXe siècle. La marginalisation des ouvrières, résultat de divers facteurs économiques, technologiques et culturels, s'est traduite par une diminution de leur participation à l'action syndicale.