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Gender and Textiles / Différenciation sexuelle et textiles

Volume 31, Spring/Printemps 1990

Gender and Textile Culture: The Case of the French Knitting Industry

Submitted
October 29, 2010
Published
1990-01-01

Abstract

Troyes is the major French centre for the production of knitted goods. A regional cottage industry during the eighteenth century, knitting became mechanized over the course of the nineteenth century, and with the introduction of steam power after 1860, rural stockingers migrated to the mills in Troyes to work. However, homework in various forms coexisted with factory work, a pattern which subsisted well into the twentieth century. The author's research has focused on two sets of questions: How and why did the feminization of the workplace occur during the period 1900 until the present? What was the way the sexual division of labour emerged and how did it change? How did the linkage of technology and gender help to determine women's jobs? What role did gender definitions of skill play in this process? And, how did class and gender interests and relations evolve within a work culture dominated by strong class conflict in this mill town? What was the role of the socialist movement in shaping women's place in labour studies? Future directions for research include the terms in which women's demands for equal pay for equal work were formulated, in what context, and how the situation evolved; and secondly, the constitution of family genealogy back to 1848 to examine family patterns of reproduction, work-heredity and migration. Résumé Troyes est le principal centre français de la bonnetterie. Industrie artisanale régionale au XVIIIe siècle, le tricot s'est mécanisé au XIXe siècle et, avec l'avènement des machines à vapeur, après 1860, les bonnetiers ruraux sont venus s'installer à Troyes pour y travailler. Pourtant, le travail effectué à la maison, sous diverses formes, a continué de coexister avec le travail en manufacture jusqu'à assez récemment au XXe siècle. La recherche de l'auteur a surtout porté sur deux séries de questions : Comment et pourquoi le lieu de travail s'est-il féminisé de 1900 à aujourd'hui? De quelle manière s'est instaurée la division du travail entre les hommes et les femmes et comment la situation a-t-elle évolué? Comment le lien établi entre la technologie et le sexe d'une personne a-t-il aidé à déterminer quels travaux attribuer aux femmes? Quel rôle les définitions sexuelles des habiletés a-t-il joué dans ce processus? Comment les intérêts de classe et de sexe ainsi que les relations entre classes sociales et sexes ont-ils évolué, dans le contexte d'une culture de travail dominée par un puissant conflit de classes, dans cette ville manufacturière? Quel rôle le mouvement socialiste a-t-il joué dans le processus visant à déterminer la place des femmes dans les études sur le travail? Les avenues futures de recherche pourraient d'abord inclure les termes dans lesquels ont été formulées les demandes des femmes d'un salaire égal pour un travail égal, le contexte dans lequel cela s'est fait et la façon dont la situation a évolué, puis l'établissement de la généalogie de familles, en remontant jusqu'à 1848, afin d'examiner les tendances familiales en matière de reproduction, «d'hérédité» des métiers et de migration.