Although there is an increasing interest in the family economy among historians studying Quebec, little attention has been paid to the household fabrication of cloth during the colonial period. Similarly, clothing is being studied by a growing number of specialists, especially those in ethnography, but most authors are only beginning to use quantitative methods to develop strong contextual frameworks, which help explain the interrelationship of important historical developments. Factors that tend to be nelected include the rapport between the raw resources of textiles and the finished products, the impact of imported goods on local markets and manufacturing and the relationship between clothing, textiles and other consumer goods. The following analysis of a computerized data bank of 420 OOO entries from postmortem inventories provides a basis for studying the subjects mentioned above, as well as for evaluating conclusions based on anecdotal and qualitative sources. Special attention is given in the following discussion to the significant impact of British-manufactured goods on Canadian consumer trends, with particular reference to cloth and clothing in the urban and rural households of different socio-cultural and socio-economic groups in the Montreal region, 1792-1835.
Résumé
Même s'il existe un intérêt croissant pour l'économie familiale chez les historiens qui étudient le Québec, ceux-ci ont accordé peu d'attention à la fabrication domestique d'étoffes au cours de la période coloniale. Par ailleurs, si les vêtements font l'objet d'études par un nombre croissant de spécialistes, en particulier les ethnographes, la plupart des auteurs commencent seulement maintenant à utiliser des méthodes quantitatives pour créer de solides cadres contextuels aidant à com-prendre les rapports entre des changements historiques importants. On a tendance à négliger certains facteurs, notamment la relation entre les matières premières utilisées pour la fabrication des textiles et les produits finis, les répercussions de l'importation de produits sur les marchés locaux et la fabri-cation, ainsi que le rapport entre les vêtements, les textiles et d'autres produits de consommation. L'analyse suivante d'une base de données informatisées, comportant 420 000 entrées fournies par des inventaires après décès, sert de base à l'étude des sujets mentionnés ci-dessus, ainsi qu'à l'évaluation de conclusions fondées sur des sources anecdotiques et qualitatives. Dans les com-mentaires qui suivent, l'auteur accorde une attention spéciale à l'influence importante des produits britanniques sur les tendances canadiennes en matière de consommation, surtout en ce qui concerne les tissus et les vêtements utilisés dans les foyers urbains et ruraux de différents groupes socio-culturels et socio-économiques de la région de Montréal, de 1792 à 1835.