This article deals with the stock owned by farmers as listed in postmortem inventories. Stock includes the fruit of the farmer's labour resulting from raising crops and livestock, logging or other activities, as well as certain consigner goods (sugar, salt and so on) which are part of the farmer's property at his death. The periods 1792-1796 and 1807-1812 for the North Shore and the South Shore of Montreal were designated for study.
We first sought to determine whether the description of the stock as recorded in the inventories was consistent, and found that the size of the inventories varied considerably according to the seasons (depending on whether the inventory was made in the spring before seeding or in the fall at harvest time, for example), and again, depending on the working methods used by the notaries, who were somewhat less than precise regarding the harvests and their value. In spite of this lack of precision, which reduces the usefulness of the stocks in determining the wealth of farmers, the description of the stocks in the inventories is often complete enough for a detailed analysis, which is the object of the second part of the article.
Stocks accounted for 29%r to 30% of personal property listed in postmortem inventories for both periods. However, their average value increased considerably from 412* to 416* (an increase of 74%o) and the average value of the inventories of farmers' property rose 70% betiveen 1792-1796 and 1807- 1812 an increase which cannot be attributed to inflation alone.
As could be expected the stock owned by farmers is made up chiefly of agricultural produce (91.4% for 1792-1796 and 88.9% for 1807-1812). Next in importance are livestock, whose share increased 5% between the two periods (from 3% to 8%), and lumber, which dropped 3 % (from 5%? to 2%). Other goods account for only a tiny fraction of the stocks, less than 1 %>. Among the crops themselves, our analysis shows that major changes took place. The share of wheat, according to its monetary value, dropped from 70.6% to 59.8%o between 1792-1796 and 1807-1812; the crops that increased in value were oats (+0.8%)), peas (+5.1), potatoes (+2%) and hay (+2%c).
One can conclude therefore that between 1792-1796 and 1807-1812, a redistribution of the stocks took, place, which probably reflected a restructuring of agriculture under the influence of the market. However, at that time the increase in the value of the stocks gave no indication of any future agricultural crisis.
Résumé
Cet article porte sur les stocks des habitants dans les inventaires après décès. Par «.stock» nous entendons les produits du travail de l'habi-tant (provenant de l'agriculture, de l'élevage, de la coupe de bois ou d'autres activités), ainsi que certains biens de consommation achetés (sucre, sel ...)et qui font partie des biens de l'habitant à son décès. Nous avons retenu les périodes 1792-1796 et 1807-1812 pour la rive sud et la rive nord de Montréal.
Dans un premier temps, nous nous sommes demandé si la description des stocks faite dans les inventaires était constante, et nous nous sommes aperçu que l'importance de ceux-ci variait considérablement selon les saisons (selon que l'inventaire soit fait au printemps avant les semences ou à l'automne au moment des récoltes, par exemple), et encore selon la façon de travailler des notaires, ceux-ci étant plus ou moins précis en ce qui concerne les récoltes et leur valeur. Malgré cette imprécision qui réduit l'utilisation qu'on peut faire des stocks pour déterminer dans une région donnée les habitants les plus riches et les plus pauvres, leur description dans les inventaires est encore assez souvent précise pour qu'on puisse analyser leur composition, et c'est ce que nous avons fait dans la seconde partie de l'article.
On a pu voir tout d'abord que les stocks occupaient en moyenne pour les deux périodes de 29%> à 30% du total des biens meubles dans les inventaires après décès. Cependant, on assiste à une augmentation considérable de leur valeur moyenne qui passe de 41'2*à 716*(soit une augmentation de 74%), ainsi qu'une augmentation de 70% de la valeur moyenne des inventaires d'habitants entre 1792-1796 et 1807-1812, que l'inflation seule ne peut expliquer.
Les stocks d'habitants se composent surtout, comme on pouvait s'y attendre, de produits de l'agriculture (91.4% en 1792-1796 et 88.9% en 1807-1812). Viennent ensuite les produits de l'élevage, dont la part augmente de 5% entre les deux périodes (de 3% à 8%), et le bois qui baisse de 3% (de 5% à 2%). Les autres produits occupent une place très mince, soit moins de 1%. À l'intérieur même des produits agricoles cultivés, l'étude des stocks nous laisse voir des changements importants. En effet, la part du blé (selon la valeur monétaire) pass de 70.6% à 59.8% entre 1792-1796 et 1807-1812: les autres produits qui augmentent sont l'avoine (+0.8%), les pois (+5.1%), les pommes de terre et le soin (+2% chacun).
En conclusion. on peut donc dire qu on assiste entre 1792-1796 et 1807-18IJ a une noua lie distribution di i ftock t;a qui refit te probablement une restructuration de l'agriculture sous l'impulsion du marché. Cependant, la hausse de la valeur des stocks ne laisse présager, ace moment-là, aucune crise de l'agriculture.