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Articles

Vol. 1 No. 1-2 (1998):

Nature et seconde nature dans l'enseignement/apprentissage des langues

  • Henri Besse
Soumise
octobre 15, 2012
Publié-e
1998-04-20

Résumé

L'auteur critique, d'un point de vue épistémologique, le «raisonnement naturaliste» qui sous-tend nombre de propositions actuelles portant sur l'apprentissage des langues, qu'il soit réputé «naturel» ou qu'il soit scolaire. Il conteste, dans une première partie, la lecture que Piaget a faite, en 1957, de la Didacta Magna de Comenius (il serait «l'un des précurseurs de l'idée génétique en psychgologie du développement»), parce qu'elle occulte ce que Comenius emprunte au «syllogisme pratique» d'Aristote tel qu'il a été réinterprété par la tradition chrétienne. Dans une seconde partie, il est montré combien «The Acquisition/Learning Hypothesis» de Krashen est tributaire à la fois de la «théorie des deux cerveaux», telle qu'elle a pu être formulée dans les années 70 de ce siècle, et de certains présupposés «naturalistes» véhiculés par la tradition occidentale de l'enseignement des langues, lesquels se retrouvent dans la plupart des «acquisitions studies» récentes. Enfin, dans une troisième partie, l'auteur soutient (en s'appuyant sur Bruner, 1987;Jolibert, 1987 et Bronckart, 1996) la thèse que la maîtrise d'une langue dépend au moins autant d'un «apprentissage social» que d'un dispositif neuro-biologique génétiquement hérité sur lequel, en dépit de progrès des sciences cognitives, on n'a encore peu de prise.