Cet article explore la possibilité d’aller au-delà de la pression et de la tendance croissantes visant à incorporer des opportunités d’apprentissage expérientiel dans les cours universitaires de premier cycle vers une approche selon laquelle le cours dans son ensemble soit l’opportunité d’apprentissage expérientiel. Les possibilités d’apprentissage expérientiel en sciences politiques se répartissent généralement en trois catégories: (1) l’apprentissage expérientiel dans le cadre d’un cours (p. ex., réalisation d’un sondage ou d’une entrevue, simulations, postes d’assistants d’enseignement; (2) apprentissage du métiers de recherche (par exemple, cours d’études indépendants, thèses de spécialisation et assistants de recherche; (3) les expériences de travail rémunérées (par exemple, stages). Peu d’opportunités d’apprentissage expérientiel combinent les trois modèles, comme par exemple l’organisation d’un atelier académique, qui fait l’objet de cet article. Nous examinons les leçons tirées de l’organisation de l’atelier Eaux troubles: L’héritage des décisions Marshall de l’hiver 2023, où douze étudiants ont été largement impliqués dans la planification et l’animation de l’événement. Les étudiants ont reçu à la fois des crédits de cours et une rémunération pour leur travail. Cet article se concentre sur ce qui a bien fonctionné, ce qui n’a pas si bien fonctionné et pourquoi, comment évaluer l’efficacité de l’organisation d’un atelier en tant qu’outil d’apprentissage expérientiel, et comment relever les principaux défis pour son utilisation potentielle à l’avenir.