Cet article se demande si la condamnation injustifiée de Marshall en 1971 et les arrêts Marshall de 1999 de la Cour suprême du Canada pourraient alimenter les discussions contemporaines sur la surveillance raciale et le maintien de l’ordre en relation avec les corps indigènes et les territoires non cédés qu’ils occupent. Cet article est l’un des premiers à utiliser ces décisions comme tremplin pour analyser la fonction largement préjudiciable du maintien de l’ordre dans les communautés indigènes. Il s’inspire des études cinématographiques, des études critiques sur le maintien de l’ordre, des études autochtones et décoloniales, et adopte une approche d’étude de cas pour examiner le maintien de l’ordre dans le cadre de la justice pénale et des ressources naturelles.