En littérature, la majorité des récits de la Déportation, à l’instar d’Evangeline de Longfellow, se déroule à Grand-Pré et dans la région du Bassin des Mines. Qu’en est-il des récits des déportations à Sainte-Anne et le long de la rivière Saint-Jean? Quelques auteurs ont rédigé une œuvre se déroulant en partie ou en totalité dans cette région. Ces œuvres de fiction, souvent peu connues, expriment une vision personnelle de l’auteur qui se sert de son imagination, de sa faculté d’invention et de sa capacité de style afin d’exprimer l’horreur d’événements qui ont forgé l’âme de l’Acadie. Ces œuvres de Léon Ville, Antoine-J. Léger, Antonine Maillet, Jules Boudreau et Georgette LeBlanc méritent d’être dépoussiérées et relues car elles apportent une vision inédite de la Déportation dans une région où l’on a tout fait pour en oblitérer le souvenir.