Au début du XXe siècle, les services de police représentaient une jeune profession dominée par des chefs qui se battaient pour garder la maîtrise à une époque de changements rapides. En revanche, les politiciens et les innovateurs municipaux cherchaient à les façonner selon leur vision, et ce, souvent contre la volonté du chef. Par conséquent, des policiers ordinaires ont été limités à un rôle secondaire, leur identité étant en grande partie dénaturée. La syndicalisation de ces derniers a été une réponse à ces conditions. Dans le présent article, on analyse la force policière de Saint John entre 1910 et 1920 afin de voir comment de telles tensions ont été observées dans une ville des Maritimes.