Cet article explore les représentations sur les langues de 11 jeunes élèves créolophones scolarisés en français langue seconde et l’existence d’une relation entre ces représentations et leur apprentissage de l’écrit en français langue seconde. Les résultats montrent que la majorité des sujets ne manifestent pas explicitement de jugements sur leur langue d’origine et sur la langue de scolarisation. Ils ont généralement tendance à reconnaître une forme d’égalité des langues d’un point de vue linguistique et communicationnel. En fait, seuls les élèves ayant un apprentissage plus rapide de l’écrit en français ont la capacité de nommer et de parler des autres langues, ce qui démontre une certaine conscience plurilingue. À l’inverse, pour les élèves ayant un développement plus lent, on remarque une faible curiosité relative à l’apprentissage des langues et une perception négative de la diversité linguistique.
Abstract
This article examines representation of languages from eleven young Creole pupils studying French as a second language, and the relationship between these representations and their learning of written French. The results show that the majority of the subjects do not explicitly demonstrate judgements on their source language and the language of schooling. They generally tend to recognize a form of equality of the languages from a linguistic and communication point of view. In fact, only pupils who have a fast training of French writing have the capacity to speak about other languages, what demonstrates a certain plurilingual consciousness. For students demonstrating a slower development rate, the opposite behaviour is observed; they express a faint interest in learning new languages and hold language diversity in a negative light.