Dans les années 1820, l’essor remarquable du commerce et de l’immigration transatlantiques donna lieu à de nombreux naufrages en Amérique du Nord britannique, où l’absence de phares côtiers dans les régions isolées posait un problème particulier. Des négociations débutèrent en 1826 entre les colonies maritimes, auxquelles s’ajouta le Bas-Canada, et le gouvernement impérial sur les moyens d’éclairer les côtes isolées, et le ministère des Colonies accepta en 1835 de financer la construction de phares sur les îles St. Paul et Scatarie, à l’entrée du golfe du Saint-Laurent, si les colonies finançaient leur entretien. Les trois phares et deux stations de sauvetage qui en résultèrent redéfinirent la sécurité de la navigation comme étant une responsabilité partagée entre les États impériaux et coloniaux dans le monde entier.