Résumé
La frontière entre l’Amérique du Nord Britannique et le nord-est des États-Unis, finalisée en 1842, coupa en deux une communauté établie dans la région depuis près d’un demi-siècle. Les frontières établies après l’implantation des populations imposent généralement des distinctions artificielles qui ne respectent pas les modes d’interactions de ces dernières. Leur durcissement, relevant d’une logique de construction étatique, bouleverse les rapports sociaux et économiques préexistants. Mais ici, la géographie, les intérêts commerciaux, et le manque d’intérêt réel ou feint des autorités américaines retarda la prise au sérieux de la frontière, et ce désintérêt permit aux habitants de la région de préserver une économie et une société transfrontalière.Copyright for articles published in this journal is retained by the author(s), with Acadiensis being granted a non-exclusive licence to each and every right in the work throughout the world. After publication of the work, the author(s) shall have the right to self-archive the work and to reprint the work in whole or in part in books authored by or edited by the author(s) without the payment of any fee. In these other formats, however, the author or authors are required to acknowledge the original publication of the work in the pages of the journal. In the case of any requests to reprint the work, Acadiensis will require a standard permission fee -- to be divided equally between the journal and the author. In the event that such requests are received by the author(s), the author(s) shall direct such requests to the journal.