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Articles

Volume 34, Number 1 (2013)

From Seaton Village to Global Village: Metonymies of Exile and Globalization in Judith Thompson's Sled

Soumise
décembre 5, 2013
Publié-e
2013-01-01

Résumé

Comme dans d’autres colonies de pionniers/envahisseurs s’étant inventées et insérées en tant qu’États-nations dans des régions où elles n’appartenait pas à l’état naturel, le sentiment collectif de marginalisation et le besoin de réévaluer l’histoire du Canada et son identité nationale existent depuis toujours. Inspirée par des théories récentes sur la mondialisation, Manole propose dans cet article d’envisager le colonialisme canadien comme une forme de macro-mondialisation qui se serait déroulée durant le deuxième stade d’un processus historique de mondialisation et d’envisager le multiculturalisme en tant que type de micro-mondialisation qui présage un troisième stade, plus intense, dont les débuts remonteraient à la deuxième moitié du vingtième siècle. En adoptant cette perspective, Manole démantèle le mythe selon lequel le Canada doit sa nature multinationale à son « exceptionnalisme » qui, selon Irene Bloemraad, est le résultat d’une sélection d’immigrants faite en fonction de critères économiques et géographiques et, plus que tout, une tendance louangée de par le monde à accueillir des immigrants de diverses ethnies en raison d’une politique étatique liée au «  paradigme de l’immigration comme construction nationale  » (7, traduction libre). A l’aide de ce cadre théorique, Manole fait valoir que la représentation métonymique du Canada des années 1990 dans la pièce Sled de Judith Thompson souligne le rôle de l’exil comme marqueur identitaire commun qu’impose la mondialisation. Dans un premier temps, elle examine comment le legs du colonialisme et celui de la politique multiculturelle de Pierre Trudeau ont été à l’origine de l’exil collectif des personnages de la pièce. Dans un deuxième temps, elle analyse quelques-uns des personnages en tant que représentations métonymiques de la diversité ethnique des Canadiens et en tant qu’illustrations de l’exil lié à la mondialisation à l’échelle de l’individu.