(Un projet du laboratoire de dramaturgie numérique du Centre for Drama, Theatre and Performance Studies, Université de Toronto)
Cet article s’intéresse à un cours de premier cycle sur le thème des festivals en tant que plateforme pour l’apprentissage expérientiel. Offert en 2017, le cours « Theatre Criticism and Festival Dramaturgy in the Digital Age in the Context of Globalization—A Cultural-Comparative Approach » était programmé par le Centre for Drama, Theatre and Performance Studies de l’Université de Toronto et partait des principes mis de l’avant par son laboratoire de dramaturgie numérique. Les étudiants devaient assister au festival Fringe de Toronto et au festival d’Avignon pour ensuite comparer et analyser les performances individuelles et la programmation de chacun des festivals.
Budde et Samur font valoir que les modes d’apprentissage expérientiel axés sur le lieu dont font usage des projets comme celui-ci peuvent contribuer de manière importante aux discours actuels sur la festivalisation et la culture événementielle en alimentant la recherche effectuée par des étudiants au premier cycle. Leur analyse cible trois modes d’engagement : l’apprentissage nomade (en déplacement, en mode numérique), le savoir incarné (par la participation, l’expérience et le sentiment) et la réalisation critique (par une combinaison de pensée critique et de réalisation physique). Les auteurs proposent un bref survol du cours et des théories qui y ont été présentées, pour ensuite examiner des conceptions de l’apprentissage expérientiel dans le contexte des arts de la scène, parmi lesquelles figurent des théories avancées par Burnet Hobgood, David Kolb et Ronald Fry, et Nancy Kindelan. Ils présentent ensuite l’importance des festivals comme site d’observation et montrent comment ils ont pu appuyer les trois modes d’apprentissage expérientiel. Des échantillons de travaux réalisés par les étudiants servent d’appui à l’analyse.