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Articles

Volume 39, Number 2 (2018)

“The snow is a moving shroud”: Still Stands the House and Murder on the Canadian Stage

Soumise
janvier 23, 2019
Publié-e
2019-01-10

Résumé

Dans son exploration de la pièce Still Stands the House de Gwen Pharis Ringwood, Shelley Scott examine comment une expérience genrée du paysage canadien a pu s’exprimer par un meurtre commis par une femme. Au théâtre, un tel acte peut être un instrument puissant pour traduire sur scène une réaction canadienne au fait d’être enfermé dans un environnement hostile. La pièce de Ringwood s’avère un outil fascinant pour observer la convergence des rôles sexo-spécifiques, de la violence, de la géographie et du climat; elle puise ses origines dans les points de vue et les préoccupations de familles d’agriculteurs ayant participé à la colonisation de l’Alberta au début du vingtième siècle. Les théories de Northrop Frye et de Margaret Atwood ont été remises en question par des critiques subséquents et par les réalités changeantes de la société et de la littérature canadiennes, et bien des supposés sur lesquels reposent ces théories ont été problématisés par des chercheurs en études coloniales et autochtones. Sans perdre de vue ces objections cruciales, Scott fait valoir que certains concepts clé mis de l’avant par Frye et Atwood s’appliquent toujours au monde imaginaire de Ringwood et peuvent donc s’avérer utiles lorsqu’il s’agit de comprendre l’impact de la pièce et l’importance qu’elle continue d’avoir au sein du canon théâtral canadien. En représentant de manière réaliste la misère et l’isolement du mode de vie des colons agriculteurs, Ringwood fait de l’environnement hostile un personnage actif de la pièce; en établissant un lien entre la violence de l’environnement et l’acte violent du personnage de Hester, elle laisse entendre qu’une brutalité intrinsèque se cache derrière l’esprit pionnier et l’expérience coloniale au Canada.