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Articles

Volume 38, Number 1 (2017)

Restaging Indigenous—Settler Relations: Intercultural Theatre as Redress Rehearsal in Marie Clements’s and Rita Leistner’s The Edward Curtis Project

Soumise
août 15, 2017
Publié-e
2017-07-06

Résumé

The Edward Curtis Project (TECP), une collaboration interculturelle et multimédia entre l’artiste de théâtre Sahtu déné métisse Marie Clements et la colonisatrice et photographe Rita Leistner, explore les négociations tendues entre des personnages colonisateurs et autochtones de différentes époques réunis grâce à un concept autochtone de temporalités à entrecroisement fluide (McVie). Clements se réapproprie une stratégie du photographe américain Edward Curtis, qui demandait à ses sujets autoch-tones de reconstituer des cérémonies et des rituels interdits. Ce faisant, elle met Curtis en scène comme une représentation du colon, qui rejoue des scènes de son passé reposant souvent sur des confrontations avec des figures autochtones historiques et contemporaines. Dans cet article, Brenda Vellino commence par présenter le contexte plus large en études théâtrales dans lequel s’inscrivent les possibilités de transformation du conflit que propose le TECP. Selon elle, l’exercice interculturel de renégociation des rapports peut être interprété comme étant essentiel à la réparation des inégalités importantes entre colons et Autochtones. Vellino examine ensuite la mise en scène que fait Clements de confrontations et de négociations par la personne d’Edward Curtis, la représentation du colon, eu égard à une tendance récente à vouloir relire les archives de Curtis en y cherchant des manifestations de la capacité d’agir et de l’autorité culturelle des Autochtones. Dans un troisième temps, Vellino aborde la critique que fait Clements de la politique de la projection médiatique qui serait essentielle à la fois à la mise en scène et aux questions que pose le TECP. Dans un dernier temps, elle considère l’importance de la cérémonie d’exorcisme windigo que présente Clements à la fin de sa pièce et conclut qu’il s’agit d’un remède douloureux mais nécessaire tant que le sujet autochtone. De cette façon, le projet de Clements et de Leistner nous invite à voir la répétition en tant que processus, pratique et trope d’une renégociation de rapports à facettes multiples entre membres de communautés autochtones et de colons qui cherchent à mettre en place des réparations concrètes.