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Articles

Volume 38, Number 1 (2017)

Un surtitrage fonctionnel, artistique ou intermédial ? Réalités théâtrales multilingues à l’ère numérique

Soumise
août 15, 2017
Publié-e
2017-07-06

Résumé

L’objectif général de l’étude que présente Michèle Laliberté est de décrire les caractéristiques du surtitrage interlinguistique pour la représentation théâtrale contemporaine, ainsi que les facteurs qui peuvent nuire à la qualité du surtitrage. Plus spécifiquement, sa recherche descriptive vise à comprendre les besoins des traducteurs-adaptateurs, des diffuseurs et des créateurs participant au processus de surtitrage ainsi qu’à décrire leur appréciation du logiciel qu’ils utilisent pour créer et projeter les surtitres. Sur le plan méthodologique, l’étude est fondée sur un recensement des écrits publiés en français, en anglais et en allemand, à la suite duquel un questionnaire a été rédigé et envoyé à 475 directeurs de théâtre canadiens ainsi qu’aux structures d’accueil concernées par la problématique (directeurs de festival, diffuseurs et directeurs de salle, etc.). L’analyse de Laliberté s’appuie aussi sur un examen d’extraits de vidéos de spectacles et sur des entrevues réalisées avec des surtitreurs professionnels et des créateurs œuvrant dans ce domaine en France, en Allemagne et au Canada. L’étude montre qu’aucun intervenant au Canada ne se sert actuellement d’un logiciel de surtitrage professionnel conçu spécialement pour le spectacle vivant. De plus, les résultats de la recherche permettent d’identifier trois principaux types de surtitrage—fonctionnel, artistique et intermédial—et fait voir que les besoins des créateurs diffèrent souvent de ceux des diffuseurs de spectacles. Laliberté constate que mis à part le surtitrage fonctionnel utilisé dans la plupart des théâtres et des structures d’accueil, les créateurs ont de plus en plus recours au surtitrage artistique, qui peut aussi comporter des composantes intermédiales. Elle fait également valoir que le spectacle théâtral s’inscrit dans un contexte en perpétuelle évolution, où le multimédia prend de plus en plus de place. Le traducteur-adaptateur de demain, observe Laliberté, sera peut-être de plus en plus appelé à porter plusieurs chapeaux et à intégrer non seulement des surtitres à l’espace scénique, mais aussi des images, des vidéos ou tout autre élément visuel.