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Articles

Volume 38, Number 1 (2017)

An Effigy of Empire: A Midsummer Night’s Dream and Canadian Imperial Nationalism During the Second Boer War

Soumise
août 15, 2017
Publié-e
2017-07-06

Résumé

Le 31 octobre 1899, pendant une fête d’Halloween pour les étudiants de premier cycle à l’Université de Toronto, une représentation du Songe d’une nuit d’été au théâtre Princess of Wales sur la rue King Ouest a été interrompue par des cris venant du balcon, d’où quelqu’un appelait à la mort de « Oom » Paul Kruger, le chef de la République sud-africaine, qui venait de déclarer la guerre à l’Empire britannique. La manifestation étudiante elle-même n’a pas été jugée répréhensible ni même surprenante ; une interruption semblable par des étudiants du collège Trinity lors d’une assemblée le 25 octobre avait été qualifiée par le Globe de « patriotique ». Ce qui sortait de l’ordinaire, selon les journaux de Toronto qui ont consacré la semaine suivante à décrier la manifestation, c’était le manque de décorum des étudiants pendant la représentation d’une pièce de Shakespeare. Dans cet article, Andrew Bretz examine comment des signifiants paratextuels tels que les costumes, l’éclairage et la salle de théâtre elle-même auront construit la représentation du Songe d’une nuit d’été le soir d’Halloween 1899 comme un texte impérial et voit comment la « haute culture » de Shakespeare aura modéré les moyens dont les gens disposaient pour exprimer leurs allégeances impériales. Cet alignement du Songe d’une nuit d’été avec les projets impériaux du Canada et de la Grande-Bretagne pourrait expliquer pourquoi les étudiants auront choisi de donner libre cours à leur violence patriotique lors d’une représentation de cette piècelà en particulier. La condamnation de l’événement par les quotidiens serait venue troubler le rapport entre l’identité impériale, qui repose en partie sur une vision aseptisée de Shakespeare, et le recours à la violence envers l’Autre colonisé. Pour les journaux, il n’était pas possible de concilier le Songe d’une nuit d’été en tant que représentation de la culture et de l’identité d’une Grande-Bretagne paternaliste et la violence brutale d’un impérialisme chauvin.