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Articles

Volume 35, Number 2 (2014)

Performing Cultural Crossroads: The Subject-Making Functions of “I am” Declarations in Daniel David Moses’s Almighty Voice and His Wife

Soumise
mai 31, 2014
Publié-e
2014-05-16

Résumé

La pièce Almighty Voice and His Wife de Daniel David Moses raconte la légende d’un Cri vivant en Saskatchewan à la fin du dix-neuvième siècle. Après avoir été détenu pour avoir abattu une vache, il s’est échappé de prison et a trouvé la mort dans une fusillade l’opposant à une centaine de policiers de la Gendarmerie royale. Dans cet article, Wright explore la mise en scène des « Je suis » qui ponctuent la rencontre entre les figures historiques indigènes et le public de Moses, perçu comme étant composé de colons blancs. Dans cette œuvre qui cherche à revisiter le mythe d’Almighty Voice (Voix du Grand Esprit), les énoncés performatifs sont une stratégie clé qui permet de répondre aux légendes coloniales et à une longue expérience de christianisme forcé au Canada. Almighty Voice met en scène une série d’énonciations du type « Je suis », telles que « I’m no ghost » (« Je ne suis pas un fantôme ») et « I am the wife of Almighty Voice » (« Je suis l’épouse de Voix du Grand Esprit »). Or la dernière tentative d’affirmation de soi laisse le public non pas sur une affirmation de la vérité mais sur une question : « Who am I? » (« Qui suis-je? »). Dans cet article, Wright s’appuie sur le concept d’acte de langage de J. L. Austin, de celui de genre comme performance développé par Judith Butler et de la théorie de Miri Albahari sur le sujet et la possession pour décrire quatre grandes fonctions de l’énoncé « Je suis » : 1) construire le soi; 2) jouer l’appartenance; 3) signaler son appropriation de catégories identitaires et 4) souligner son individualité.  Dans sa conclusion, Wright s’interroge sur la capacité du théâtre canadien de construire le sujet par l’autonarration.