Aller directement au menu principal Aller directement au contenu principal Aller au pied de page

Articles

Volume 35, Number 1 (2014)

Romulus and Ritual in the Beverly Swamp: A Freemason Dreams of Theatre in Pre-confederation Ontario

Soumise
mai 29, 2014
Publié-e
2014-05-07

Résumé

Pendant les années 1820 et 1830, Henry Lamb, un des premiers colons à s’établir dans le Haut-Canada (aujourd’hui le sud de l’Ontario), a tracé la carte d’une cité modèle nommée Romulus qu’il comptait construire dans le canton de Beverly, une région reconnue pour ses marécages dangereux. Une publicité qui devait servir à attirer des immigrants désireux de s’y établir promettait la construction de tout un éventail d’édifices, dont un «!théâtre de première classe!». Dans cet article, Johnson examine divers documents associés à cette annonce!: des comptes rendus de colons qui indiquent le lieu prévu de cathédrales jamais construites; la description d’un plan de ville exagéré, exposé sur une souche; une annonce parue dans le journal. Il inscrit le projet de Lamb dans un contexte plus vaste, celui de l’histoire du peuplement de l’Ontario, et le compare à celui de John Galt, contemporain de Lamb. À l’époque, et dans cette région, le fait d’inclure un théâtre dans un plan de ville sortait de l’ordinaire; il n’est pas improbable que ce détail relève du dévouement de Lamb envers la franc-maçonnerie, un ordre secret qui valorisait le théâtre. Les francs-maçons ont été un bastion du radicalisme des Lumières et de l’impérialisme britannique; à ce titre, ils ont incité Lamb à prospérer par ses propres moyens dans un environnement hostile, à rêver de construire une cité dans un milieu sauvage—et à se méprendre sur sa communauté. Les colons de l’époque recherchaient encore des activités plus populaires—des rituels en plein air, des partys de cuisine, des airs entonnés à la taverne et des rassemblements de mécaniciens à la salle paroissiale—plutôt que des spectacles de théâtre. Dans cet article, Johnson examine le sort d’un homme résolu à administrer une société ordonnée et structurée dans un monde d’espaces improvisés.