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Articles

Volume 30, Numbers 1 and 2 (2009)

Léo at the Tarragon: Naturalizing the Coup

Submitted
September 1, 2009
Published
2009-01-01

Abstract

Rosa Laborde’s play Léo draws on the complex (Chilean and Latino) cultural memory of the 1973 coup that deposed the Salvador Allende government, but the debut production at Toronto’s Tarragon contains that memory to serve dominant cultural narratives. The Tarragon production of Léo—a play ostensibly ‘about’ Chile—is a clear example of how dominant cultural paradigms can persist across the borders of intercultural performance. I consider the ways in which text, production, supplementary material provided in the program, and the theatre’s public discourse work to appropriate a memory of rupture and reactivate a familiar vision of multicultural Canada. Résumé La pièce Léo de Rosa Laborde s’inspire de la mémoire culturelle complexe (chilienne et latino) du coup de 1973 qui a marqué la fin du règne de Salvador Allende. La première présentation de la pièce au Tarragon, à Toronto, restreint toutefois cette mémoire pour la mettre au service des récits culturels dominants. La production de Léo au Tarragon—une pièce portant ostensiblement sur le Chili— est un bon exemple de la manière dont les paradigmes de la culture dominante peuvent traverser les frontières de la performance inter-culturelle. Verdecchia examine les façons dont le texte, la production, les renseignements additionnels fournis dans le programme et le discours public tenu par le théâtre servent à s’approprier un moment de rupture et à réactiver une vision familière du multiculturalisme canadien.