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Articles

Volume 13 Numbers 1 and 2 / Spring and Fall 1992

Constructing Fictions of an Essential Reality or 'This Picksur Is Niiiice': Judith Thompson's Lion in the Streets

Submitted
May 13, 2008
Published
1992-01-01

Abstract

Examining Judith Thompson's most recent stage play, Lion in the Streets, this paper treats the play first as a unified realist text which refers to a 'knowable' reality and second, as a text which foregrounds its own construction and problematizes a perception of reality as essential and static. The first approach posits the play as a mimetic representation of a current social reality and reads the play to identify some contemporary social problems, particularly problems of oppression related to perceived social differences. The second approach reads the play as discursively produced text and examines the way the play supports an understanding of all apparent realities as fiction. The second approach problematizes the stability of perceived realities, encouraging us to view problems identified in the first reading as not intractable but subject to change. In combining these two approaches I hope to show that they may be seen as compatible, as well as politically expedient, when what appears to be an 'essential' reality is considered within an anti-essentialist framework as a necessary but provisional fiction. Je me propose d'étudier ici la dernière pièce de Judith Thompson, Lion in the Streets (Lion dans les rues), d'abord comme un texte réaliste cohérent qui se réfère à une réalité 'vécue' et, deuxièmement, comme un texte qui met en scène sa propre construction et qui met en question la perception d'une réalité qui serait par essence immuable. La première approche considère la pièce en tant que représentation mimétique d'une réalité sociale contemporaine et cherche à identifier les causes d'un certain nombre de conflits sociaux, particulièrement des problèmes d'oppression, oppression souvent vécue, à tort ou à raison, comme la conséquence d'inégalités sociales. La seconde approche est une lecture de la pièce en tant que texte construit rhétoriquement, ce qui nous permet de comprendre comment il est possible d'envisager toute réalité sous l'angle de la fiction. Cette seconde stratigie de lecture remet donc en question la notion de pérennité de la réalité telle qu'elle est pervue, et nous encourage d'envisager les problemes soulevés par la premiere approche comme sujets à caution et la réalité comme susceptible d'être transformée. Par la conjugaison de ces deux lectures, je désire démontrer que, tant du point de vue de la dramaturgie que de l'efficacité politique, il est important que la réalité dite "essentielle" soit considérée dans un cadre "anti-essentielle", c'est-à-dire comme une fiction nécessaire mais dont le statut demeure provisoire.