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Articles

Volume 28, Number 1 (2007)

Le théâtre et sa doublure: Le testament du couturier de Michel Ouellette

Submitted
February 20, 2009
Published
2007-01-01

Abstract

Michel Ouellette’s Le testament du couturier takes Franco-Ontarian theatre in a new direction. Set in a futuristic world reminiscent of Margaret Atwood’s The Handmaid’s Tale and devoid of specific geographical markers, it evacuates almost entirely the Ontarian referent. The "Suburbs" (la "Banlieue") replace the rural towns, and fear of the future eclipses the dysphoric narratives of founding town fathers. This study explores Ouellette’s departure from the mimetic principle in favour of a strongly metaphorical, decontextualised fictional space. The gown operates as a vantage point. It is not only a clandestine artefact, and as such a powerfully subversive, erotic stimulus, but also as a "text-textile," a shimmering skin-like site containing historical and mythical memory. Yet, it is also indissociable from its effect—havoc—and thereby evokes Artaud’s "theatre of cruelty," which gives radical freedom but opens up anguish. Thus, Ouellette’s play enters into dialogue with Western theatre while reengaging with issues of otherness, individuality, alienation, suspicion about communication, and the fragile nature of communities. Résumé Avec Le testament du couturier de Michel Ouellette, le théâtre franco-ontarien s’engage dans une voie nouvelle. Située dans un monde futuriste, qui n’est pas sans rappeler The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, et évacuée du référent ontarien, la fable remplace la ville rurale par « la Banlieue » et l’angoisse devant le récit fondateur par la peur de l’avenir. La présente analyse a pour but d’explorer ce déni du principe mimétique en faveur d’un espace fictionnel hautement métaphorisé. La robe se présente désormais comme le site d’une interrogation. Non seulement artefact de la contrebande qui stimule les pulsions érotiques,mais aussi « texte-textile », elle se présente comme une peau chatoyante investie de significations complexes, comme le revêtement d’une mémoire historique et mythique. Mais la robe est aussi indissociable de son effet–le désordre social–participant ainsi de ce qu’Artaud avait nommé le « théâtre de la cruauté », car si elle ouvre la voie à une liberté radicale, elle le fait au cœur même de l’angoisse. Aussi la pièce de Ouellette permetelle au théâtre franco-ontarien de dialoguer avec le théâtre de l’Occident, renouvelant ainsi des problématiques qui lui sont chères: l’altérité, l’aliénation, l’individualisme, la communication suspecte ou viciée et la nature fragile des communautés.