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Articles

Volume 27, Number 2 (2006)

George Ryga's "Hail Mary" and Tomson Highway's Nanabush: Two Paradigms of Religion and Theatre in Canada

Submitted
February 20, 2009
Published
2006-09-09

Abstract

In 1967 George Ryga wrote The Ecstasy of Rita Joe, ironically celebrating Canada’s centennial with the first Canadian play to portray the tragedy of our aboriginal peoples; it subsequently became a canonical staple of Canadian theatre. Depicting the martyrdom of a Native girl on the streets of Vancouver, it was a powerful consciousness-raising experience for its white, middle-class audiences. Nevertheless, the play simplistically sentimentalised the aboriginal plight as the victimisation of passive children by irresponsible white parents: a Eurocentric, patriarchal paradigm that reflected the Department of Indian Affairs’ assimilationist policies. Almost twenty years later, Tomson Highway’s The Rez Sisters dramatised the paradigm of Native writers telling their own stories. A comedic revisioning of Native tragedy, it portrays seven Manitoulin Island "rez sisters" who raise money to attend THE BIGGEST BINGO IN THE WORLD; it foregrounds matriarchal empowerment and valorises Native spirituality through the omnipresence of Nanabush, the Ojibway Trickster. Although both plays end with a death, the hopeless inadequacy of the priest’s requiem for Rita Joe, "Hail Mary, Mother of God … pray for us sinners now and at the hour of our death," has been replaced by Nanabush’s final dance, "merrily and triumphantly" celebrating a vibrant Native culture. Résumé En 1967, George Ryga a écrit The Ecstasy of Rita Joe, la première pièce de théâtre canadienne traitant des difficultés des peuples autochtones au Canada. De façon ironique, elle a été composée l’année même du centième anniversaire du pays. Par la suite, la pièce est devenue un incontournable du théâtre canadien. Illustrant le martyre d’une jeune fille autochtone dans les rues de Vancouver, la pièce avait ému l'auditoire et engendré une prise de conscience de la part des spectateurs blancs provenant de la classe moyenne. Toutefois, de façon simpliste, elle a empreint de sentimentalisme la misère des autochtones en la représentant sous la forme de représailles exercées contres des enfants passifs par leurs parents blancs et irresponsables. Il s’agissait donc d’un paradigme patriarcal et eurocentriste qui reflétait les politiques d’assimilation du ministère des Affaires indiennes. Environ vingt ans plus tard, le paradigme des écrivains autoch-tones racontant leurs propres histoires a été mis en scène dans The Rez Sisters par Tomson Highway. Cette interprétation humoristique de la tragédie autochtone présente sept « femmes de la réserve » de l’Île Manitoulin qui veulent amasser les fonds nécessaires pour participer au PLUS GRAND BINGO DU MONDE. La pièce met ainsi l’accent sur les pouvoirs matriarcaux et valorise la spiritualité autochtone via l’omniprésence du joueur de tour ojibway, Nanabush. Les deux pièces se terminent avec une mort, mais le requiem inadéquat et sans-espoir que prononce le prêtre pour Rita Joe, « Sainte Marie, mère de dieu … priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort, » a été remplacé par Nanabush qui danse «joyeusement et triomphalement, » célébrant ainsi la culture vibrante des autochtones.