Dans les oeuvres des poètes italo-canadiens et italo-québécois, la thématique de la mort est intimement liée à l'expérience immigrante. La mort incarne plus que la fin de la vie; elle se transforme symboliquement en une mort culturelle. Souvent, ces poètes semblent incapables de transgresser la marginalisation perpétuelle, l'assimilation totale et l'indifférence silencieuse et invisible dans leur quotidien ainsi que dans leurs écrits. Peu importe la situation culturelle dans laquelle se retrouve le poète migrant, il y aura nécessairement une perte quelconque de sa culture d'origine. La fascination de la mort fait figure chez ces poètes d'un cri de culture du dominé lancé au dominant, et comme une réaction contre l'isolement et le silence.