Une analyse formelle du roman Angéline de Montbrun de Laure Conan démontre l'impossibilité de le taxer d'un seul genre. Le roman pourrait être défini comme idéaliste, psychologique, autobiographique, pastoral, précieux, à thèse, épistolaire et lyrique, mais il ne devrait cependant pas être lu comme roman "rose" ou "sentimental". On s'apprête donc ici à étudier les rapports entre la forme et le sens d'un texte à tendances romanesques dont les trois segmentations graphiques (section épistolaire, intervention narrative, et le journal d'Angéline) aident à augmenter l'indétermination narrative du genre du texte.