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La collectivité fracturée : appel d’articles

2022-07-12

La collectivité fracturée : appel d’articles

La revue SCL/ÉLC vous invite à lui soumettre un article pour évaluation en vue d’un numéro spécial sur le thème « La collectivité fracturée ». Les textes revus et augmentés des communications présentées lors de la conférence triennale de l’ACLALS sur le thème « The Ruptured Commons » sont les bienvenus, de même que les articles qui ne sont pas issus de la conférence et qui traitent de la littérature canadienne ou autochtone. Les essais doivent être soumis au plus tard le 31 décembre 2022; la publication du numéro, qui paraîtra en 2024, sera dirigée par John Clement Ball et Asma Sayed.

À une époque où nous vivons tous et toutes des bouleversements profonds et inattendus dans nos espaces communs, notre routine, notre économie, notre société et notre vie professionnelle, ces articles examineront la nature et les implications de la fracture, la collectivité et leur combinaison : la collectivité fracturée. Et si une maladie perturbatrice a été à l’avant-scène durant la pandémie, l’impérialisme et le colonialisme étaient historiquement, et demeurent encore dans bien des endroits, des formes de fractures graves – du mode de vie, des cultures et des formes d’habitation, de collectivité et de gouvernance. Le capitalisme est fondamentalement perturbateur, et des technologies perturbatrices (de la presse à imprimer aux médias sociaux, de la machine à vapeur au drone) transforment les vies et présentent leurs propres possibilités et menaces. La fracture est de plus en plus un modus operandi auquel les acteurs politiques ont recours, que ce soit pour exploiter et accentuer les divisions ou, dans le cas des mouvements anticolonialistes et des manifestations Black Lives Matter, pour contester les hiérarchies, les privilèges et les préjugés ancrés dans les attitudes sociales et les pratiques institutionnelles. L’occurrence de plus en plus fréquente de tels moments soulève des questions importantes au sujet du consensus social autour des réalités communes et des vérités communes.

Chaque nouvelle étude sur les changements climatiques nous rend plus conscients des façons dont l’activité humaine porte atteinte aux conditions et processus naturels de notre environnement commun. La fracture de la collectivité est au cœur du concept de l’anthropocène et de ce qu’Amitav Ghosh a appelé « le grand dérangement » causé par nos modes de vie insoutenables. La pandémie, avec ses bouleversements multiples et profonds, nous a forcés à repenser nos espaces communs et l’utilisation que nous en faisons, des rues aux avions, des espaces domestiques aux milieux de travail, y compris les milieux universitaires.

Notre avenir commun est incertain à bien des égards. Dans le but de réimaginer la collectivité, nous invitons les auteurs à situer les concepts de fracture et de collectivité dans des contextes historiques variés et à diverses échelles, du local au mondial. Les approches adoptées et les sujets traités dans le cadre des études littéraires et culturelles peuvent comprendre les suivants, sans s’y limiter :

  • Les archives et la pratique institutionnelle de collecter, de documenter et de rappeler le passé
  • Les frontières et les limites : bouleversées, renforcées; transgressées, (ré-)imposées
  • L’histoire de bouleversements provoqués par l’impérialisme et le colonialisme et leurs répercussions, y compris l’esclavage transatlantique et les séquelles du racisme envers les Noirs et les Autochtones
  • La représentation littéraire et culturelle de la collectivité et de ses habitants, humains et non humains, selon les approches écologique et écocritique
  • La recherche de points communs et la compréhension des différences
  • Des fractures en voie de guérison et la réconciliation
  • Les modèles de collectivités inclusives et les modèles de collectivités exclusives : accès, contrôle, propriété
  • Les savoirs et les perspectives autochtones : sur les fractures dans l’espace et dans le temps; sur la collectivité
  • La littérature et la contagion, la santé, la médecine et/ou le mal-être
  • La littérature et les désastres, naturels ou autres
  • La littérature de protestation et la littérature activiste : perturber le présent pour transformer l’avenir
  • Réparer et se réapproprier la collectivité
  • Nouvelles perspectives sur le risque et la société du risque
  • La futurité queer, autochtone et africaine
  • Le travail de réparation et l’éthique féministe des soins : porteurs d’autres avenirs possibles
  • La représentation et l’habitation d’espaces communs
  • L’extraction des ressources naturelles et la collectivité fracturée
  • La fracture comme mode de représentation littéraire
  • Les fractures communautaires, culturelles, économiques, familiales, linguistiques ou identitaires
  • Briser les espaces hétéropatriarcaux, coloniaux et racistes
  • Espaces et lieux en temps de rupture : privés et publics, physiques et virtuels; urbains, ruraux et sauvages
  • La technologie et la rupture/en tant que rupture

Les textes doivent compter entre 6 000 et 8 000 mots. Ils doivent être soumis par courriel en format Word au plus tard le 31 décembre à l’adresse rupturedcommons@gmail.com et en copie conforme à scl@unb.ca.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec l’un des co-directeurs du numéro, John Clement Ball, de l’Université du Nouveau-Brunswick, jball@unb.ca, ou Asma Sayed, de l’Université polytechnique Kwantlen asma.sayed@kpu.ca.