Entre la Seconde Guerre mondiale et le milieu des années soixante, le mouvement des femmes au Québec est en veilleuse. À l'instar du roman féminin de 1964 à 1970, on commence à percevoir un mouvement qui se tranformera graduellement en une deuxième grande vague du féminisme au Québec. Dans son analyse de neuf romans de cette période, Brown approche l'émancipation graduelle de la femme fictive qui, selon elle, conduira progressivement au féminisme des années soixante-dix. Les romans étudiés sont Le Coeur sauvage et La Fleur de peau d'Hélène Ouvrard, Aldébaran ou la fleur et Le Grand élixir de Claire de Lamirande, L'Île joyeuse de Louise Maheux-Forcier, L'Itinéraire de Simone Landry-Guillet, La Saison de l'inconfort de Paule Saint-Onge, Les Remparts de Québec d'Andrée Maillet et Dis-moi que je vis de Michèle Mailhot.