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Articles

Volume 23, Number 1 (1998)

Espace national et espace lettéraire dans l'oeuvre de Victor-Lévy Beaulieu

  • Jean Morency
Submitted
May 22, 2008
Published
1998-01-01

Abstract

L'espace romanesque de Victor-Lévy Beaulieu est paradoxalement à la fois nationaliste et universel, opposant la littérature « désincarnée » québécoise à l'usage incorporant de façon intertextuel, voire iconographique, des œuvres de Herman Melville, Jacques Ferron, Jack Kerouac, Fennimore Cooper, Leo Tolstoï et l'historien Jean-Baptiste-Antoine Ferland. Dans Oh Miami Miami Miami (1973), Beaulieu récuse l'espace canadien pour ne retenir que sa déroute, figurée par la pendaison de Louis Riel. S'opposant à ce qu'il considère la petitesse et la médiocrité de ses contemporains québécois, Beaulieu fait du paysage gaspésien de Blanche forcée (1976) un espace national aux dimensions littéraires et oniriques élargies. En marge de ce qu'il considère un « faux pays », Beaulieu cherche plutôt à incarner la démesure, reconstruisant l'espace national quelque part entre un univers littéraire et historique sans frontières et un régionalisme enraciné et authentique.