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Articles

Volume 37, Number 1 (2012)

La mort de Marlon Brando de Pierre Gobeil ou comment écrire le silence et dire l’indicible

Submitted
October 5, 2016
Published
2012-01-01

Abstract

Selon Maurice Blanchot « [l]e silence fait partie du langage ». Peu étudié à titre d’élément de la communication, le silence en est pourtant une composante importante, surtout chez les enfants. Dans La Mort de Marlon Brando de Pierre Gobeil (1989), la problématique du silence caractérise à la fois la forme et le fond du roman. En conséquence, il importe d’analyser comment le « non-dit », en constituant un lieu de signification, permet au lecteur non seulement d’anticiper, mais aussi d’interpréter le viol du narrateur – un jeune garçon dénommé Charles. Pour ce faire, il s’agit de tenir compte des manifestations paratextuelles et intertextuelles, des stratégies narratives qui préfigurent le crime et, en dernier lieu, de la description du viol en fonction du silence qui pèse sur lui. Outil heuristique, le silence traduit la nature indicible de cet acte et finit par révéler la présence d’un sous-texte porteur d’une critique sociale issue de l’héritage religieux au Québec.