Abstract
Earth history is punctuated by numerous periods during which large volumes of mafic magma were emplaced. Such magmas not generated by a 'normal' spreading ridge or by subduction are termed Large Igneous Provinces (LIPs), and consist of continental flood basalts, volcanic rifted margins, oceanic plateaus, ocean basin flood basalts, submarine ridges, and seamount chains. Associated felsic rocks may also be present. LIPs of Mesozoic and Cenozoic age are typically the best preserved. Those of Paleozoic and Proterozoic age are usually more deeply eroded, and consist of flood basalt remnants and a deep-level plumbing system (of giant dyke swarms, sill provinces and layered intrusions). In the Archean the most promising LIP candidates are greenstone belts containing komatiites. Many LIPs have been linked to regional-scale uplift, continental rifting and breakup, and climatic crises. They can be used as precisely dated time markers in the stratigraphic record, and are key targets for Ni-Cu-PGE exploration. LIPs have also become a focus in the debate on the existence and nature of mantle plumes.
Canada has a rich record of LIPs. At least 80 candidates are recognized in Canada and adjacent regions, with ages ranging from 3100 to 17 Ma. We review proposed links between the LIP record of Canada and mantle plumes, continental breakup, regional uplift, and ore deposits. However, given that many mafic units in Canada remain poorly characterized, a concerted geochronology campaign with integrated paleomagnetism and geochemistry would be invaluable in expanding the application of the Canadian LIP record to solving major geological problems.
RÉSUMÉ
L'histoire de la Terre est ponctuée de nombreuses périodes de mise en place de forts volumes de magma mafiques. De tels magmas qui ne sont pas issus de zones d'expansion « normale » ou de subduction sont appelés Grandes provinces ignées (GPI), et celles-ci sont constituées de basaltes d'épanchements continentaux, de marges de fosse volcaniques, de plateaux océaniques, d'épanchements de basaltes de bassins océaniques, de crêtes sous-marines, et de chaînes de monts sous-marines. Peuvent également y être associées des suites de roches felsiques. Généralement, les GPI du Mésozoïque et du Cénozoïque sont les mieux préservées. Celles du Protérozoïque et du Paléozoïque sont généralement plus fortement érodées et sont constituées de vestiges de basaltes d'épanchement et des réseaux de conduits d'origine (réseaux géants de dykes, provinces de filons-couches et d'intrusifs stratifiées). Dans l'Archéen, les meilleurs candidats sont représentés par les bandes de roches vertes à komatiites. De nombreuses GPI ont été associées à des épisodes de soulèvement régionaux, de dérives ou de fragmentations continentales, ainsi qu'à des crises climatiques. Elles peuvent servir de marqueurs temporels stratigraphiques et sont des cibles de première importance dans l'exploration de gisements de Cu-Ni-ÉGP. Les GPI sont aussi devenues des arguments très considérés dans le débat sur l'existence et la nature des panaches mantelliques.
Le Canada possède de riches archives de GPI, et au moins 80 candidatures ont été isolées sur le territoire canadien et dans les régions adjacentes, leur âge délimitant une fourchette allant de 3 100 Ma à 17 Ma. Nous passons en revue les liens proposés entre la suite des GDI canadiennes d'une part, et celle des panaches mantelliques, des fragmentations continentales, des soulèvements régionaux, et des gisements minéraux, d'autre part. Toutefois, vu le piètre état de caractérisation des unités mafiques au Canada, une campagne de caractérisation géochronologique, paléomagnétique et géochimique serait d'une valeur inestimable pour favoriser l'utilisation des GDI canadiennes pour nous aider à solutionner de grands problèmes géologiques.