Catherine la bourgeoise et la veuve anonyme d'Orléans. Des femmes chez le notaire en 1437
Abstract
An analysis of a 1437 register, written by Pierre Christofle, royal notary in Orléans, confirms that women, alone or with their husbands, were present in many of that year's transactions. This article examines operations involving women, first through a case study of two widows that illustrates the use of notarial writing as a tactic to defend the interests of these women and their children. Secondly, the article analyses women's presence in the notarial transactions, demonstrating their unequivocal participation in the social strategies of the time while also underlining that their agency depended on their age and marital status. Notarial writing was, for these women and for the groups they belonged to, not only a tool for managing their affairs but also a way to assert themselves socially.Résumé
L'analyse du registre de Pierre Christofle, notaire d'Orléans, pour l'année 1437 confirme l'importance des transactions notariées menées par des femmes, qu'elles soient seules ou accompagnant leur époux. Cet article examine les opérations impliquant des femmes par le biais d'une étude de cas et d'un regard plus général. Dans un premier temps, la comparaison des minutes notariées relatives à deux veuves en particulier illustre le rôle de l'écrit notarié dans les tactiques qu'elles mettaient en œuvre pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs enfants. Dans un second temps, l'examen de la place des femmes dans la pratique d'un notaire montre leur participation incontestable aux stratégies sociales, tout en soulignant que leurs moyens d'action dépendaient de leur âge et de leur statut marital. L'écrit notarié était, pour ces femmes, comme pour les groupes auxquels elles appartenaient, un outil de gestion tout comme un mode d'affirmation sociale.