Groupe de Recherche sur le théâtre en Abitibi-Témiscamingue [JEAN-GUY CÔTÉ, MARIE-CLAUDE LECLERCQ, CLAUDE LIZÉ], «Du théâtre en Abitibi-Témiscamingue», no. spécial des Cahiers d'histoire et de géographie. Rouyn-Noranda: Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue 1990, 263 pp.

LAURE RIÈSE

Dans cette revue richement documentée on trouve un vaste aperçu de ce qui se passe depuis un certain nombre d'années déjà au point de vue théâtral. En effet, qui se serait douté que dans des communautés régionales tant de productions seraient envisagées? Aventure que nous pouvons suivre tout au long de ces pages avec une chaleureuse attention. Elle évoque l'histoire vivante d'une évolution dramatique, essuyant revers mais aussi grands succès. Claude Lizé nous introduit parmi les pionniers de cette entreprise du domaine théâtral pour nous permettre de suivre au cours des chapitres les faits, les situations, les répertoires, les initiatives dans les collèges aussi bien que les dépenses budgétaires et les aides financières.

Cette enquête en Abitibi-Témiscamingue est informatrice à tous points de vue car avec tant de précisions nous pouvons arriver à suivre les pièces jouées, leur durée, leur succès, les lieux où elles ont été présentées. Elles n'ont pas toujours trouvé place dans les théâtres, mais dans des écoles. On ne montre pas non plus le genre de public attiré. Nombre de photos cependant permettent de rencontrer visuellement les troupes, les séances et les exécutants.

On sent de la part des auteurs la nécessité de faire valoir l'importance des théâtres régionaux qui font partie d'une culture émanant d'une société vivante. Cela nous permet de participer à une aventure de créateurs ne reculant devant aucune difficulté.

On ne peut faire qu'une étude à vol d'oiseau sur ce vaste panorama théâtral. Mentionnons cependant les théâtres pour enfants, bien présentés. Les troupes itinérantes s'adressant à un public amateur se mêlent à celles

jouant dans les cabarets, alternant avec des comédies musicales. Nous apprenons aussi que certaines troupes régionales ont présenté leurs programmes à Montréal, consécration peut-être, mais très onéreuse.

L'ouvrage présente également quelques portraits d'auteurs bien brossés, tel celui de Marie Delisle qui explique ce qu'elle appelle « l'écriture décentrée ». Il vaut la peine de s'arrêter sur l'émouvante évolution du théâtre « Des Sans l'Sou » ainsi que sur les trois saisons théâtrales de Rouyn-Noranda.

Cette documentation nous a placé devant des faits accompagnés de notes, références et tableaux explicatifs.

On peut commander cette revue à l'adresse suivante:

Cahiers d'histoire et de géographie
Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
C.P. 1500, Rouyn-Noranda J9X 5E5