Présentation général

Bruce Barton
University of Toronto

1 Le volume 26. 1-2 de Recherches théâtrales au Canada marque au moins deux conclusions importantes.

2 Premièrement, il marque la fin d’un processus de transformation d’une conférence nationale en publication savante. La conférence « Shifting Tides: Atlantic Canadian Theatre Yesterday, Today, and Tomorrow » a eu lieu à l’Université de Toronto, au Graduate Centre for Study of Drama, en mars 2004. L’événement réunissait des chercheurs et des étudiants en théâtre ainsi qu’un grand nombre de dramaturges, metteurs en scène, comédiens, concepteurs, producteurs et administrateurs de l’Est canadien. Pendant trois jours, les participants ont partagé des communications, des lectures publiques de pièces, des ateliers, des représentations et des présentations (et même une vidéoconférence en direct, pendant qu’on y était). En cours de route, une fenêtre importante s’est ouverte sur une région sous-représentée et sous-estimée d’activités dramatiques et théâtrales dans ce pays. En même temps, il me semble, l’événement a réussi à favoriser un degré inusité d’interaction au-delà des frontières disciplinaires et professionnelles trop peu remises en question dans le contexte de rencontres savantes. Cette même conférence a ouvert les portes sur de nombreuses relations professionnelles et artistiques qui se poursuivent. Étant l’un des coordonnateurs de la conférence, je peux attester de la satisfaction du comité organisateur et, en effet, de notre fierté à l’égard de toutes ces réalisations.

3 Les personnes avec qui je collabore dans la direction de ce numéro sont en fait celles avec qui j’ai organisé la conférence Shifting Tides : Natalie Alvarez (maintenant à l’Université Brock) et Michael Devine (à l’Université Acadia). Si les obligations de Michael à l’endroit de son institution mère en Nouvelle-Écosse l’a obligé à participer un peu plus à distance au fur et à mesure que s’approchait le moment de la conférence, ces deux nouveaux chercheurs ont consacré beaucoup d’énergie à la résolution de problèmes petits et grands, depuis la conception originale de l’événement jusqu’aux détails les plus minutieux de sa réalisation. Le même dévouement a caractérisé leur participation à la direction de ce numéro, et ils ont sans cesse fait preuve de perspicacité, de professionnalisme et de rigueur.

4 Les articles et les contributions au Forum qui composent le présent numéro de TRiC/RTaC ont connu leurs débuts à la conférence Shifting Tides. Traitant de divers sujets à partir de points de vue théoriques et méthodologiques divers, cette collection de textes atteste encore une fois de la diversité des intérêts et des activités pratiques, théoriques et historiques liés au théâtre au Canada atlantique. Au-delà des analyses savantes et des documents de recherche qui figurent entre ces pages, le volume témoigne également d’autres aspects de la conférence, propres à son contexte : des extraits de pièces signées par des écrivains et lus par eux, des mots de présentation et de conclusion prononcés par les conférenciers invités, des entretiens et des présentations par des compagnies de théâtre invitées. Nous espérons que le résultat sera plus qu’un compte-rendu d’événement (tous les articles ont fait l’objet d’une révision détaillé et d’une évaluation par les pairs), plus qu’un ensemble traditionnel d’articles savants réunis sous un même thème. En effet, nous avons tenté d’apporter une contribution importante aux écrits existants sur le théâtre du Canada atlantique tout en reproduisant dans la mesure du possible l’enthousiasme, la diversité et l’optimisme interactif qui caractérisait l’événement luimême.

5 La seconde conclusion représentée par ce volume est liée à mon rôle de rédacteur en chef. Comme je l’ai annoncé dans mon texte de présentation au volume 25.1-2, le présent numéro marque la fin de mon mandat de rédacteur en chef puisque j’occupe désormais le rôle de directeur de la rédaction. Glen Nichols de l’Université de Moncton assumera ces responsabilités dès le prochain numéro, le 27.1, un numéro simple à thème général qui sera suivi de près d’un numéro sur le théâtre et la religion, réalisé sous la direction de Moira Day et Mary Ann Beavis de l’Université de la Saskatchewan. Ces deux numéros sont sur la point de partir sous presse. Ainsi, le présent volume marque la conclusion d’une succession sans précédent de numéros doubles — et avec elle, les efforts déployés par notre équipe en vue de rattraper un retard de publication. Une fois les deux prochains numéros distribués, TRiC/RTaC entamera à l’automne l’année de publication 2007 avec une conception entièrement revue. C’est peu dire que cette réalisation est très attendue et qu’elle est due en grande partie aux efforts déployés par les membres infatigables qui ont constitué l’équipe administrative de la revue au fil des années, soit Jennifer Gardiner, Rebecca Burton, Jennifer Heywood-Jackson, Birgit Schreyer Duarte et Barry Freeman. Chacune et chacun a su se surpasser à sa façon, et jamais je ne pourrai exprimer toute la reconnaissance que je leur dois pour ceci. L’appui que j’ai obtenu auprès de Richard Plant, as directeur de la rédaction, et Stephen Johnson, directeur du comité de direction de la revue, a été tout aussi critique : j’ai et j’aurai toujours une dette envers eux. À en juger par mes échanges avec Glen Nichols au cours des derniers mois de transition (et au cours de nos nombreuses collaborations au fil des années, à diverses occasions, puisque nous avons étudié ensemble au Graduate Centre for Study of Drama il y a déjà trop longtemps), ce dernier fera un excellent travail dans ses nouvelles fonction au cœur de la revue; j’attends avec impatience d’entamer notre nouvelle collaboration.

6 Les cinq dernières années ont été toute une aventure qui m’a stimulé, m’a fait découvrir de nouveaux horizons, m’a fait surmonter des défis, des frustrations parfois, et qui a très, très souvent été des plus satisfaisantes. J’aimerais enfin remercier tous les auteurs remarquables avec qui j’ai eu le plaisir et le privilège de correspondre et de collaborer. Cette revue, en fin de compte, vous appartient. Nous continuerons de faire tout notre possible pour garder votre confiance et vous inciter à vous y investir.

Bruce Barton, rédacteur

Vous pouvez communiquer vos commentaires, vos questions et vos suggestions au rédacteur en lui écrivant à tric.rtac@utoronto.ca.