ALIÉNATION ET CULTURE:
JACQUES SAVOIE ET LA PERTE D'IDENTITÉ ACADIENNE

Jean Levasseur

D'Évangéline à Louis Mailloux à Pélagie, l'histoire de l'Acadie et de sa littérature n'est souvent qu'une succession dantesque de longs paysages perdus entre une rive et un vaisseau fantôme où gisent çà et là les corps d'êtres épuisés par des épreuves sisyphiennes, génétiquement transmissibles, où ils ont inévitablement vu émerger une condition d'étrangeté, face à leur origine, face à leur peuple, face à leur terre, face à eux-mêmes. La littérature contemporaine, non-historique et tournée vers l'universel, n'échappe pas nécessairement à cette tendance.

Le nom de Jacques Savoie, sans doute l'écrivain acadien le plus connu après Antonine Maillet, ex-membre du groupe musical "Beausoleil-Broussard," auteur de nombreux scénarios de films et de quatre romans dont le célèbre Les Portes tournantes (1984), vient rapidement à l'esprit lorsque l'on songe au phénomène de l'aliénation dans la littérature francophone hors Québec. Acadien de naissance, il s'est vu, comme plusieurs artistes franco-canadiens, entraîné par le financièrement incontournable pôle d'attraction québécois et a fait de Montréal sa maison d'adoption. La lecture de ses textes et la condition de minorité dans une minorité dans laquelle se retrouvait ainsi l'auteur nous amenait à une inévitable interrogation: existe-t-il chez lui une quête d'identité artistique reliée à une recherche "nationale" d'identité (comme le suggérait indirectement Virginia Hanger-Grinling dans son étude du "nouveau roman" français et québécois),1 ou le sentiment de dépossession constamment présent chez ses personnages n'est-il qu'une conséquence d'événements autres, plus universels?

1.0 Prémisses théoriques et nature du corpus

Avec l'écoulement du temps, la notion d'aliénation a subi les avatars de nombreux modes et courants de pensée passagers, qui la rendent suspecte à l'oreille contemporaine; il convient donc ici de préciser et d'établir, tant dans leur démonstration ponctuelle que dans leur aboutissement final, les paramètres de cette abstraction philosophique trop souvent ambiguë.

Au dix-neuvième siècle, Marx indiquait son désenchantement avec ce terme déjà fourre-tout qui illustrait la position passive de l'individu en désaccord avec une quelconque situation socio-politique. L'élément fondamental de l'aliénation, nous disait-il, reposait dans la perte d'une identité "véritable," perte ayant rendu l'individu dépendant d'un autre "moi," généralement social, qu'il avait malgré lui (en tant que membre de l'espèce humaine, en tant qu'être social) aidé à créer. Nous ne pouvons toutefois cantonner l'expression de l'aliénation dans le simple cadre d'une illustration négative de la société; la présence de l'autre rend en effet essentielle, comme l'a souligné Joachim Israël,2 l'existence d'un réseau interactif entre l'être aliéné et la société dans laquelle il existe. Dans le tumulte des échanges relationnels qui s'en suivent, nous considérons que l'être véritablement "aliéné" doit lutter et rechercher une solution à son conflit; il n'est d'aliénation sans refus du statu quo. Perte d'autonomie, révolte conséquente, et l'inévitable existence d'une communication avec la société oppressive, aussi mauvaise soit-elle, représentent à notre avis les trois traits fondamentaux de l'être aliéné.

À l'intérieur des paramètres de sa lutte métaphysique, l'être aliéné fera face, tôt ou tard, à un choix de vie fondamental: il devra ainsi soit (a) favoriser la position de la société et, comme le suggèrent les Rousseau, Weber et Durkheim, se soumettre aux exigences du groupe, ou encore, (b) s'orienter vers les valeurs intimes de son moi individuel (Simmel, Fromm, Marcuse, Marx (première théorie» et ce sera alors la société qui devra accepter le nécessaire ajustement. Il ne peut y avoir qu'un changement de l'individu ou un changement de société.

Ces frontières théoriques constituent donc les structures fondamentales de notre étude sur la famille et le couple atypiques, moteur actantiel de tout le roman canadien-français de ces vingt dernières années, des romans de Jacques Savoie. S'y sont rattachés, pour des raisons narratologiques évidentes, le Massabielle de son premier roman, expérimental, ainsi que l'anonyme personnage-auteur d'Une histoire de coeur. Nous constatons ainsi rapidement que, contrairement aux Bessette, Basile, Ducharme, Poulin et bien d'autres encore, le monde adulte ne représente pas inconditionnellement, chez Savoie, le "Royaume du mal" contre lequel l'En- fant, vengeur innocent, s'élèverait. Toutefois, "[l']hypersensible sarrautien" à qui l'on empêche l'expression (nous privant ainsi de la découverte d'un autre univers) se veut une constante chez plusieurs des héros de cet auteur (Blaudelle, Massabielle, Maurice et, jusqu'à un certain point, Yéléna et Vapeur). Ce sont ces unions et oppositions formelles qui retiendront principalement notre attention.

2.0 La rencontre de la réalité et de la fiction

Fromm souligne fréquemment qu'une fois les besoins physiologiques assouvis, il demeure à l'être humain conscient de son aliénation cinq besoins qu'il doit chercher à combler afin d' échapper à son mal-être: (a) l'établissement de relations avec les autres, (b) le besoin de créer, (c) la nécessité de racines fixes, (d) le besoin d'une identité propre et (e) le besoin d'orientation.

La capacité individuelle d'utilisation de l'imaginaire constitue l'élément fondamental permettant aux personnages de Savoie de faire fi momentanément de cette aliénation dont ils font l'objet à l'intérieur de leur famille, de leur société, et d'atteindre ainsi un certain sens de plénitude, d'épanouissement. Le besoin de créer, ou de toucher émotionnelement au créateur, apparaît en effet essentiel aux héros de notre auteur; à l'instar des personnages des romans de Jean Basile ou Michel Butor par exemple, tous, sauf deux, sont des créateurs, que ce soit au niveau des mots (Stella, Vapeur, Francoeur, Tania, l'Auteur), de la musique (Antoine, Céleste, Elizabeth) ou de la peinture (Antoine). Quant à Massabielle et au Maurice d'après-transplantation, leur lacune identitaire est partiellement comblée par leur intense admiration de l'immense sens créatif de leur compagne respective.

La recherche d'une identité propre et la quête de racines s'avèrent également des éléments caractéristiques de l'âme de nos personnages; tous, saufs peut-être le personnage-auteur dont la situation narratologique demeure toujours ambiguë (HC), font ainsi des racines (quête ou maintien) une nécessité absolue, que ce soit au niveau du village (RMM), ou de la famille, traditionnelle (PT) ou métaphorique (théâtrale dans RP). La quête de Maurice (HC), sa quête des origines, tient quant à elle tout entière dans cette recherche de soi, besoin qu'il a cependant une immense difficulté à assouvir. Cette recherche d'une identité individuelle permet également à certains personnages l'expression d'une manifestation sensible du manque. Vapeur cherche ainsi désespérément à "rattraper son âge" (RP 141) alors que Blaudelle change constamment de nom, au fil de ses nouvelles passions. Inversement, et ce malgré une situation personnelle précaire, Massabielle se satisfait très bien de son état de "Roi de Massabielle," tout comme le fait le Maurice au coeur nouvellement greffé, alors qu'il ne remet jamais en question, contrairement à son homologue poulinien,3 la nature essentielle de sa personnalité, par ailleurs ambiguë et mystérieuse.

C'est cependant au niveau du besoin d'orientation que les personnages de Savoie expriment le plus sensiblement leur condition d'êtres aliénés. Si l'on s'en tient à la définition stricte de Fromm, où l'homme ressent un besoin d'analyser le monde dans lequel il se trouve, de lui donner sens et de l'insérer dans un contexte, les Massabielle, Vapeur, Antoine et les autres démontrent un équilibre rassurant. Le philosophe allemand considère en effet qu'il importe peu que la conception de la réalité de la part de l'individu soit vraie ou fausse, en autant qu'elle existe, qu'elle soit. Si cela est parfaitement plausible pour l'être humain de chair, il en va tout autrement pour le personnage de roman, constamment scruté par son entourage "fictif," i.e. l'auteur et le lecteur.

L'observation minutieuse par ce dernier (le lecteur) des univers romanesques en présence amène à une re-découverte de deux conceptions conflictuelles de la réalité où chaque personnage/groupe, jusqu'alors en paix avec lui-même, voit sa philosophie fondamentale remise en question suite à des événements personnels d'importance. Dans une lutte à finir, Massabielle et l'avocat (RMM) font ainsi s'opposer une société de type libérale et une autre empreinte d'un nationalisme faisant fi de la notion de capitalisme; dans RP s'affrontent les trois éléments d'un triangle idéologique: (a) une idéologie libérale où prédominent les notions de communication et d'information, (b) une vision plus écologiste prônant un certain retour vers la nature et finalement, (c) l'expression d'une tendance strictement artistique via un personnage (Yéléna) qui perd tout contact avec la "réalité objective," telle que perçue par son entourage et par le narrateur. Situation similaire, celle de l'artiste-peintre Blaudelle, qui devient incapable de capter sur sa toile un seul instant de réalité (épisode de la création de paysage hivernal, PT); le scénariste de HC représente également une vision plus artistique, plus intègre d'un contexte libéral, alors que Maurice, le personnage le plus clairement aliéné (et pour cette raison sans doute le moins bien réussi), continue désespérément de chercher des réponses à tout sauf à la vie elle-même.

Dans tous les cas, nous rencontrons des personnages pour qui il n'existe aucune délimitation claire entre l'imaginaire et le réel; quelquefois, ils recherchent un intangible imaginaire, au-delà de l'inacceptable réalité (à la Robbe-Grillet); quelquefois, ils (généralement les plus jeunes) se frappent au dur quotidien du monde réel, adulte (phénomène fortement présent dans la littérature québécoise, de Ducharme à Poulin et Beauchemin). Cette facette des personnages de Savoie demeure sans doute le trait structurel interne le plus caractéristique de leur aliénation, de leur inadaptation à une société qui se veut normative.

3.0 La Société normative et l'expression de révolte

La présence de cette "société normative" implique, comme nous l'avons établi plus tôt, l'inévitable présence d'un réseau de relations qui rend manifeste l'existence d'une véritable aliénation et permet l'expression de la révolte. Dans une étude particulièrement concise,4 le psychologue Seeman propose cinq types de comportements qui expriment les multiples facettes de ce mal intérieur: (a) l'impuissance, (b) l'absence de sens à la vie, (c) l'absence de normes, (d) la solitude et (e) l'auto-détachement.5 Sa théorie diffère de celle de Fromm en ceci qu'elle se concentre particulièrement sur la relation entre l'individu et sa société plutôt que sur l'individu lui-même. Si la plupart des personnages de Savoie sont conscients du fonctionnement organisationnel de leur société, n'affichent aucune marginalité particulière, et reconnaissent un intérêt certain à leurs activités (b, d et e), trois éléments qui indiquent une certaine participation et acceptation de la société, il en va tout autrement des deux autres familles d'expériences vitales auxquelles ils sont confrontés: l'impuissance et le sens de normalité (a et c).

L'absence de normes, pressentie avec Fromm, peut être ici observée d'un oeil plus attentif. Influencé par les théories développées par Durkheim, Seeman définit cette absence de standards sociaux comme étant l'expérience d'une incapacité à atteindre des buts acceptables et désirables par l'ensemble du groupe (en assumant que les individus en question aient certaines valeurs, comme par exemple celle de réussir, ce dont nous ne pouvons douter ici étant donné l'intégration partielle des personnages dans leur environnement social), à travers des canaux acceptés par l'organisation globale dont l'individu fait partie (famille, milieu de travail, société en général, etc.).6 Ainsi, la quête du pays de Massabielle (RMM) est inacceptable dans une société de type libérale puisqu'elle empêche l'expression du progrès, élément fondamental de cette société. Il en va de même pour Vapeur (RP), qui exprime son rejet en forgeant une signature pour pouvoir vivre l'expérience souhaitée (passer un été dans un phare), alors que sa soeur Yéléna procède à des contorsions mentales exagérées qui lui permettent de rendre "convenables" l'association prostitution et expérience théâtrale. Leur mère, la très respectée journaliste Tania Braun, dépasse elle-même les bornes de l'acceptable social dans sa poursuite obsessionnelle de la vérité, pendant qu'Antoine (PT) emploie la tricherie dans sa composition de piano et que Céleste quitte famille et enfant pour poursuivre sa carrière, toutes des actions répréhensibles dans les normes des univers présentés par les narrateurs. Les agissements de la femme de Maurice (HC) n'exigent certes pas de plus amples commentaires (elle organise l'assassinat d'un homme pour permettre à son mari d'obtenir un nouveau coeur) alors que le personnage-auteur de la deuxième partie perd peu à peu son intégrité d'artiste et se laisse peu à peu attirer par les valeurs libérales lorsqu'en contact avec des acteurs américains immensément égo-centriques.

Cette re-définition des normes exprime à sa base la présence d'une impuissance qui empêche l'individu de déterminer l'allure de son propre destin à l'intérieur du système auquel il appartient, situation qui n'est pas sans rappeler celle de Roquentin dans La Nausée de Sartre. À divers degrés, tous les personnages prennent tôt ou tard conscience de cette impuissance: Vapeur cherche en vain à réunir sa famille sous des valeurs plus humaines tout en essayant désespérément d'atteindre le monde adulte; l'incapacité de Yéléna à faire du "vrai" théâtre l'amène à étendre la définition de cet art. Tania Braun devient rapidement otage de sa tentative (ce que son mari a presque toujours été, sans jamais vouloir l'admettre); Antoine réalise avec difficulté qu'il ne pourra jamais devenir un virtuose du piano et son père Blaudelle se voit confronté à une difficile existence de père-célibataire et d'artiste en quête d'identité, tout comme le personnage-auteur (HC), impuissant devant la monolithique volonté américaine.

Dans leur révolte, les personnages de Savoie en arrivent à des résultats divers, mais soumis à un même dénominateur: les conflits se résolvent dans la direction individu-société. L'individu doit s'adapter ou s'isoler, dernière solution qui l'entraînerait dans une interminable spirale d'aliénation. Blaudelle abandonne donc le difficile et exceptionnel travail de père-célibataire et d'artiste, et remet l'enfant à une Lauda qui, paradoxalement, songeait à un retour à une vie de couple. Si Vapeur atteint par défaut le but recherché ("je suis devenue la femme que je voulais être. Comme quoi il vaut mieux que les mères soient loin quand leurs filles décident de faire ces choses" (RP 14)), elle doit quitter le foyer familial le jour où elle se rend compte que chez elle, "rien ne changera jamais" (152). Après avoir complété ses recherches, Maurice choisit de s'exclure de la société, tandis que le personnage-auteur demeure impuissant à racheter les droits de publication et d'utilisation de son propre scénario, de la création propre de son imaginaire. Seul le pays de Massabielle permet encore la sourde expression d'un espoir; après la longue bataille des médias, la lutte de l'homme contre le système s'y poursuit toujours paradoxalement avec un semblant d'équilibre des forces, sans vainqueur ni vaincu.

4.0 De l'opposition au pouvoir

Dans ses premiers balbutiements, la littérature d'une prise de conscience d'un statut de minorité emprunte très souvent le chemin de l'aliénation et de la révolte; elle crie son droit à l'existence. À cette époque nationaliste appartient le premier roman de Savoie où, comme il nous le mentionnait lui-même au cours d'une entrevue, l'on y trouve néanmoins le ferment de ses romans futurs (pouvoir de l'image, traitement surréaliste. ..), lequel n'était alors "[qu']" au service d'une pensée nationaliste." Consciemment ou non, Jacques Savoie participait alors à l'intense mouvement de Renaissance acadienne qui souffla sur le pays de Pélagie durant les années 70; vient toutefois un jour où l'écho du cri fait réfléchir; il faut alors se détacher, quitter le manteau désormais confortable de la victime, et passer de l'opposition au pouvoir. Il faut se tourner non plus vers soi-même mais vers l'universel: "Très spontanément, je me suis dit 'j'ouvre'."8 Les personnages de Savoie, tous des créateurs, en sont alors venus aux prises avec une réalité extérieure où le nationalisme était disparu, mais où la structure globale continuait à s'ériger autour d'une société de type libérale qui cherchait encore à détruire, à des fins plus que discutables, l'intégrité désormais personnelle, artistique et professionnelle des Tania Braun, Yéléna, Vapeur, Elizabeth, Blaudelle, Maurice ...

La société n'est pas aliénante pour tous les individus de la société, mais bien seulement pour les êtres particulièrement sensibles, c'est-à-dire les artistes, les créateurs. Aucun artiste ne tolère le réel, affirmait Nietzsche; aucun artiste ne peut s'en passer, ajoutait Camus. Avec Vapeur, nous entrevoyons déjà l'évolution de ce sentiment de dépossession du personnage: sa recherche d'un contact avec la nature nous annonce en effet l'arrivée du "cycle écologique," dans un besoin de "sentir toute la planète, d'avoir une vue d'ensemble, pas seulement d'avoir mal à son pays."9 "Dans le roman que j'écris maintenant,"10 nous affirmait Savoie, "je le dis: 'Les enfants sont les propriétaires de l'avenir. Ce sont les propriétaires qui voient les problèmes, jamais les locataires. Les locataires, ils hypothèquent l'avenir, ils étirent leurs chances. Moi, je perçois les enfants comme les propriétaires'."11

NOTES

1 Virginia A. Hanger-Grinling, Alienation in the New Novel of France and Québec (Fredericton: York Press Ltd, 1985).

2 Joachim Israël, Alienation from Marx to Modern Sociology. A Macrosociological Analysis (Boston: Allyn and Bacon Ltd, 1971) 11.

3 Voir Jacques Poulin, Le coeur de la baleine bleue (Montréal: Éditions du jour, 1979).

4 M. Seeman, "On the Meaning of Alienation," American Sociological Review 26 (1961): 753-758.

5 Référence note 4; traduction de l'auteur.

6 Référence note 4; traduction libre de l'auteur.

7 Entrevue réalisée par l'auteur avec Jacques Savoie en février 1990 et publiée sous le titre de: "Jacques Savoie: quelques notes et une chanson," Revue francophone de Louisiane 6-2 (1992): 87-101.

8 Idem.

9 Idem.

10 Savoie nous parlait alors de son cinquième roman, intitulé Le cirque bleu, qui sera déjà en librairie (février 1995) lors de la publication de ce numéro de Studies in Canadian Literature / Études en littérature canadienne.

11 Référence, note 7.

OUVRAGES CITÉS

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ABRÉVIATIONS

Afin d'en faciliter la lecture, les abréviations suivantes seront utilisées tout au long de cet article en sus et lieu des titres entiers de romans:

Raconte-moi Massabielle: RMM
Le Récif du prince: RP
Les Portes Tournantes: PT
Une histoire de coeur: HC