@article{Hardy_1983, title={Niveaux de richesse et intérieurs domestiques dans le quartier Saint-Roch à Québec, 1820-1850}, volume={17}, url={https://journals.lib.unb.ca/index.php/MCR/article/view/17152}, abstractNote={The boom in the lumber and shipbuilding industries in the early nineteenth century resulted in considerable fortunes and a rise in the general level of wealth. Because Quebec City was one of the major ports in British North America for this trade and the site of numerous shipyards, Saint-Roch suburb, a working-class area, was selected for a study to determine whether this increase in wealth was reflected in three occupational groups: labourers, craftsmen (carpenters, joiners and masons) and merchants. Postmortem inventories were the main source of information on each occupation’s level of chattel wealth and the distribution of this wealth in some ten categories of chattels. This distribution identified the areas of consumption of certain occupational groups and distinguished the rich from the poor. From 1820 toi825, and 1844 to 1849, the wealth in personal property of labourers, the poorest group, remained fairly constant. Any drop in level would have forced them to part wtth essential household items such as furniture and utensils. The value of craftsmen’s chattels generally dereased: joiners were the most seriously affected. Expenditures on furniture were reduced by two-thirds, and expenditures for other household items (heating, kitchen equipment) and tools were cut in half. This drop in the value of tools and the concentration of tools in the hands of a few wealthier individuals show that the joiners, like other craftsmen, were becoming members of the proletariat: this trend dated from the beginning of the century. The fact that the wealth of merchants increased considerably provides the answer to the question behind this study. Véhicule transportation, silverware and, above all, furniture were the major areas of consumption distinguishing those with more wealth. In order to determine the exact nature, quantity and quality of the domestic environment, the final section analyses household items foundin the houses of carpenters, the craftsmen’s group with the most members in Saint-Roch. There was little change in the first half of the century and the poverty in which carpenters lived raises a number of questions, including that of the quality of family life. Résumé L’essor du commerce du bois et de la construction navale au début du XIXe siècle a permis l’érection de fortunes considérables et un certain enrichissement collectif. La ville de Québec étant un des principaux ports d’expédition de cet important trafic et le lieu de nombreux chantiers de construction navale, un de ses quartiers, le quartier ouvrier Saint-Roch, a été choisi pour vérifier si cet enrichissement se reflétait dans les fortunes de trois groupes d’occupations: les journaliers, les artisans (charpentiers, menuisiers, maçons) et les commerçants. A l’aide principalement des inventaires après décès, on a pu cerner dans un premier temps le niveau de richesse mobilière de chacune des occupations et, dans un deuxième temps, la répartition de cette richesse en une dizaine de catégories de biens meubles. Cette répartition, tout en révélant les domaines de consommation propres à certains groupes d’occupations, caractérise pauvreté et richesse. Entre 1820-1825 et 1844-1849, les journaliers, les plus pauvres, conservent sensiblement la même fortune mobilière. Une baisse les aurait forcé à se départir de biens essentiels au fonctionnement de la maisonnée tels que meubles et ustensiles. Les artisans, dans l’ensemble, connaissent une diminution de la valeur de leurs biens mobiliers et les menuisiers sont ceux qui accusent la plus lourde perte. On coupe d’abord dans les dépenses relatives au mobilier dont la valeur diminue de deux tiers, mais aussi dans l’équipement domestique (chauffage, batterie de cuisine) et dans l’outillage qui baissent de moitié. Cette diminution dans la valeur de l’outillage de même que la concentration des instruments de travail dans les mains de quelques mieux nantis révèlent l’intégration des menuisiers au processus de prolétarisation des artisans entamé depuis le début du XIXe siècle. Quant aux commerçants, ils s’enrichissent considérablement et constituent ainsi la réponse à l’interrogation à l’origine de cette enquête. Les moyens de transport, l’argenterie et, plus que tout autre secteur, le mobilier sont les principaux domaines de consommation qui distinguent les plus fortunés. Afin de vérifier, de façon concrète, la nature, la quantité et la qualité des objets qui composent l’environnement domestique, une dernière partie nous fait pénétrer à l’intérieur des maisons des charpentiers, le groupe le plus populeux des artisans du quartier. Les changements constatés dans la première moitié du siècle sont mineurs et la pauvreté qui s’en dégage suscitent de nombreuses questions dont celle de la qualité de la vie familiale.}, journal={Material Culture Review}, author={Hardy, Jean-Pierre}, year={1983}, month={Jan.} }