Comme le souligne Elizabeth Mancke dans son essai critique, 2013 marque un anniversaire important pour les études sur les Planteurs à l’Acadia University. En effet, le premier volume de la collection « Planters Studies Series », qui puisait dans les communications présentées lors de la Planter Studies Conference tenue l’année précédente, a paru en 1988 sous la direction de Margaret Conrad. Quatre volumes se sont ajoutés à la collection jusqu’à ce jour. Par ailleurs, le comité formé à l’origine par des membres du Département d’histoire de l’Acadia University en 1983 a débouché sur la création du Planter Studies Centre, et d’importantes analyses bibliographiques réalisées sous ses auspices se sont intéressées aux sources primaires et secondaires relatives aux Planteurs. Toutes ces réalisations ont honoré l’esprit novateur des travaux réalisés par Esther Clark Wright, dont l’influence a aussi été cruciale dans le domaine des études loyalistes. Les études sur les Planteurs sont reconnues à juste titre pour avoir réussi à réorienter en profondeur notre compréhension historiographique de l’époque des Planteurs et de l’histoire des Planteurs eux-mêmes et de tous les peuples qui partagèrent leur existence. En outre, elles ont atteint leur objectif historiographique grâce à la vitalité qui découle à la fois du caractère vraiment interdisciplinaire des conférences – qui ont même donné lieu à la présentation d’un opéra – et du rôle intégral qu’ont assumé les groupes de protection du patrimoine des régions colonisées par les Planteurs. Non seulement les Planteurs, mais aussi les historiens ont su bien planter.
As Elizabeth Mancke points out in her review essay, 2013 marks a significant anniversary for Planter Studies at Acadia University. In 1988, drawing on the papers presented at the Planter Studies Conference held the previous year, the first volume of the “Planters Studies Series” made its appearance, edited by Margaret Conrad. Four subsequent volumes, so far, have followed. Meanwhile, the Planter Studies Centre grew out of the original committee formed by members of Acadia’s Department of History in 1983, and important bibliographical analyses under its auspices have focused on both primary and secondary sources relating to the Planters. Through it all, the innovative spirit of Esther Clark Wright’s scholarship – the influence of which was crucial to Loyalist Studies also – has been honoured. Planter Studies is deservedly recognized for its success in thoroughly reorienting our historiographical understanding of the Planter era, and of the history both of the Planters themselves and of all the peoples who coexisted with them. Moreover, the historiographical goal has been attained with a vitality originating both from the genuine interdisciplinarity of the conferences – even extending to operatic performance – and from the integral role taken by the broader heritage community of the Planter areas. Not only the Planters, but also their historians, have planted well.