Forum

Editors' Note / Note de la rédaction

Le fait que les médias sociaux ont transformé nos vies est une affirmation tellement évidente en 2012 que c’est devenu un truisme. L’affirmation voulant que les médias sociaux entraînent aussi des changements profonds dans la vie universitaire semble exacte à première vue pour quiconque est présent sur les médias sociaux ou y est exposé, mais les efforts se poursuivent toujours pour définir la nature de ces changements et évaluer dans quelle mesure, le cas échéant, ils sont prévisibles. C’est pourquoi nous sommes heureux de présenter un forum qui discute de telles questions. Dans celui des deux articles qui en traite le plus spécifiquement, Katherine O’Flaherty et Robert Gee évoquent l’utilisation de Twitter en canal d’arrière-plan par les participants à la Conférence des études sur le Canada atlantique de 2012. Bien qu’elle ait offert l’avantage particulier de permettre aux participants à la conférence d’être virtuellement présents à plusieurs des séances qui se tenaient en parallèle, cette utilisation avait aussi des implications plus générales. Le concept « Web 2.0 » des échanges générés par les utilisateurs, comme le démontrent clairement O’Flaherty et Gee, continue de laisser présager l’essor de communautés nouvellement imaginées et de réseaux hautement interactifs parmi les universitaires. Le deuxième article, de Corey Slumkoski, explore ensuite de telles possibilités. Slumkoski constate que, au cours des quatre années environ qui se sont écoulées depuis une importante évaluation de la situation des études sur le Canada atlantique sur Internet – et dans ce domaine, quatre ans est une éternité – des changements positifs ont eu lieu en ce qui a trait notamment à l’essor et à l’acceptation des sciences humaines numériques dans toutes les disciplines et à l’intégration des médias sociaux dans des sites Web interactifs se rapportant à des sous-disciplines clés comme l’histoire de l’environnement. Toutefois, les médias sociaux n’ont pas eu l’effet d’un catalyseur de changement, et leurs avantages possibles dépendent de la mesure dans laquelle ils sont intégrés de façon créative dans la pratique historique – en particulier dans le domaine de l’histoire du Canada atlantique. Nous espérons non seulement que les lecteurs d’Acadiensis prendront plaisir à lire ces analyses de questions cruciales pour l’avenir de notre discipline, mais aussi qu’ils suivront la revue sur Facebook et Twitter.

That social media have changed our lives is a statement so obvious in 2012 that it has become trite. That social media are also prompting deep-seated changes in academic life is a statement that seems intuitively accurate to anyone who has a social media presence or exposure, but the effort to define the nature of those changes and assess the degree to which – if at all – they are predictable remains a work in progress. Accordingly, we are delighted to present a forum that engages with these issues. In the more specific of the two contributions, Katherine O’Flaherty and Robert Gee discuss the use of a Twitter backchannel by participants at the 2012 Atlantic Canada Studies Conference. While a specific benefit was to enable conference attendees to be, in virtual terms, present at more than one of any given set of parallel sessions, there were also more general implications. The “Web 2.0” concept of user-generated exchanges, O’Flaherty and Gee make clear, continues to hold the promise of newly imagined communities and highly interactive networks among scholars. These possibilities are then taken up in the second contribution, by Corey Slumkoski. During the four years or so that have passed since an earlier landmark assessment of the status of Atlantic Canada Studies on the Internet – and in this area four years is a very long time – Slumkoski finds that positive changes have taken place in such areas as the enhancement and acceptance of digital humanities across the disciplines, and the integration of social media with interactive websites in key sub-disciplines such as environmental history. The impact, however, has been less than transformative, and the potential benefits of social media are tied to the degree of their creative integration with historical practice – not least in the field of the history of Atlantic Canada. We hope that readers of Acadiensis will not only enjoy these discussions of issues that are central to the future of our discipline, but will also follow the journal on Facebook and Twitter.